Jour : avril 24, 2023

La série de panels « la parole aux experts » renoue avec un sujet instructif sur l’administration des universités en Afrique

La 16e édition de la série de panels « la parole aux experts » organisée par La Direction générale de la Recherche et de l’Innovation (DGRI) et l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK) s’est tenue ce vendredi 13 novembre 2020 sur la plateforme collaborative de l’UN-CHK. Cette édition a été marquée par la présence du Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr. Cheikh Oumar ANNE qui a prononcé le mot d’ouverture du panel sur le thème « La gouvernance universitaire : une expérience africaine ». Il s’est réjoui de la reprise de ces panels dont il mesure l’importance tant du point de vue du partage de connaissance que de son intérêt stratégique. A sa suite, le Pr Moussa LO a remercié les panélistes et a de nouveau salué la collaboration avec la DGRI dans l’organisation de cette série de panels depuis le début de la pandémie. Le Professeur Abdou Salam SALL, ancien Recteur de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD) nous a fait l’honneur d’animer cette session aux côtés de son confrère le Professeur Baydallaye KANE, ancien Recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) qui en a assuré la modération. Le Pr SALL est revenu, dans son propos, sur la gouvernance dans sa globalité et de manière spécifique dans le monde universitaire. Il nous rappelle d’abord que la gouvernance est l’ensemble des dispositifs et des principes par lesquels des organisations sont dirigées, c’est-à-dire prennent leurs décisions, planifient leur développement, gèrent leurs ressources, encadrent leurs activités, évaluent leurs performances, rendent compte et s’inscrivent dans les circuits des partenariats externes. En ce sens, il affirme que l’université n’est pas à l’écart des fantastiques bouleversements qui affectent le monde et que le développement des TIC engendre un changement des modes pédagogiques. Il constate ainsi que les étudiants sont de plus en plus mis en situation pour construire leurs propres savoirs. Il a aimé revenir sur la manière d’asseoir les structures de gouvernance des établissements d’enseignement supérieur. En effet, pour le Pr SALL, le principe est d’avoir une équipe homogène avec une capacité à relayer les décisions. Il nous a gratifié d’une présentation de renom qui a enthousiasmé l’audience. S’en sont suivis, les traditionnels échanges entre le panéliste et les participants. Le discutant Pr Baydallaye KANE, a apporté sa contribution au thème. Pour lui, en termes de management il y a une volonté de faire et d’aller dans la mutualisation et l’harmonisation. En effet, le Pr KANE nous révèle que nos universités sont conscientes de leurs missions, c’est d’ailleurs pourquoi les questions de services à la communauté, de l’aide à l’insertion etc. sont prises maintenant en compte. La séance a pris fin avec le mot de remerciement du Pr Abdou SÈNE, Enseignant-chercheur et Responsable du Pôle d’Innovation et d’Expertise pour le Développement (PIED) à l’UN-CHK. Télécharger la version pdf de l’article Ndèye Coura THIAM NIANG

ALUN-CHK : un réseau alumni pour relever les défis de l’insertion et l’accès aux opportunités

L’Espace numérique ouvert (ENO) de Guédiawaye a réuni de nombreux responsables de l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK) dans le cadre de l’assemblée générale (AG) constitutive de son  réseau des alumni (ALUN-CHK), tenue le jeudi 22 octobre 2020. Cette nouvelle entité se veut un réseau associatif, regroupant tous les membres, alumni de l’UN-CHK, pour continuer à maintenir les liens tissés pendant leurs années d’études et tenter de bénéficier d’opportunités. L’assemblée générale constitutive présidée par le Coordonnateur de l’UN-CHK, Pr Moussa LO, a consacré la fin de la mission du comité de pilotage du réseau des alumni, installé lors de l’atelier de réflexion sur le processus de création dudit réseau le 26 novembre 2018. La journée a été marquée par la présence des représentants des alumni, désignés au préalable par leurs pairs au sein de chacun des ENO des quatre zones du Sénégal et de la diaspora, pour élire le Conseil d’Administration (CA) ainsi que le Bureau exécutif. C’était le lieu pour le comité de pilotage de présenter l’ensemble de ses réalisations durant son mandat, notamment les programmes et activités organisés, les statuts et règlements rédigés ainsi que la plateforme Internet développée par les étudiants. Cette dernière permettra aux adhérents de bénéficier des offres d’emplois et autres opportunités, de consulter les ressources régulièrement mises à jour, d’avoir accès aux informations relatives aux membres du réseau, de suivre l’actualité entre autres possibilités. Les élections ont fait suite à l’adoption des statuts et règlements de l’association, annonçant ainsi les alumni élus parmi leurs représentants pour faire valoir et relever les défis et missions du réseau. Ce faisant, M. Souleye SONKO, de l’ENO de Kolda, a été élu Président du Conseil d’Administration et M. Momath KEBE de l’ENO de Kaolack, Président du Bureau exécutif. Le réseau ALUN-CHK vient à son heure, eu égard au développement de la jeune, et non moins pleine de potentiel institution qu’est l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE. Une nécessité qui se justifie d’autant plus que le nombre de diplômés, à l’heure actuelle, dépasse les quatre mille (4 000), comme annoncé par le Pr Moussa LO, Coordonnateur de l’UN-CHK, lors de son allocution. Une nouvelle page s’ouvre pour l’UN-CHK ainsi que ses diplômés. Télécharger la version pdf de l’article Khadidiatou Fall SAMB DIOP

L’UN-CHK et l’EPT de Thiès déploient une version digitalisée du Colloque africain sur la recherche informatique – CARI’2020

Le colloque en est à sa 14ème édition depuis sa création en 1992, mais à sa toute première version en ligne, en raison de la crise sanitaire qui empêche depuis plusieurs mois les regroupements de personnes et la tenue d’évènements en présentiel. Ainsi, forcée de se réinventer face à ce contexte, le CARI, cuvée 2020, à l’instar de nombreuses autres activités scientifiques a fait le choix de la virtualisation qui offre une plus grande liberté aux organisateurs et aux intervenants.  Les évènements en ligne constituent un nouveau credo sur lequel l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK) s’est naturellement positionnée, compte tenu de ses attributs d’université à distance. Elle vient aujourd’hui en soutient aux nombreuses sollicitations d’universités sœurs et autres entités qui souhaitent réaliser des salons, des séminaires, des webinaires ou des colloques en ligne. Loin d’être une version réduite d’un événement physique, les activités en ligne que propose l’UN-CHK présentent de nouvelles opportunités, notamment l’ouverture à une communauté plus large et à des contenus plus riches. Le Colloque africain sur la Recherche en Informatique rassemble tous les deux ans, des universités africaines, des centres de recherche français et des organismes internationaux. Ce rendez-vous est devenu un lieu privilégié de rencontres et d’échanges entre chercheurs et décideurs africains et internationaux dans les domaines des sciences. Le CARI est l’aboutissement d’une coopération internationale rassemblant des centres de recherche français et des organismes internationaux tels que l’Institut national de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA), l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), le Centre International des Mathématiques Pures et Appliquées (CIMPA), et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). Le CARI, dans cette version « online » qui s’est déroulée du 14 au 17 octobre 2020 sur la plateforme collaborative de l’UN-CHK, a été entièrement repensé pour créer de l’interaction et de l’engagement à distance. Les intervenants issus de toute l’Afrique francophone comme anglophone ont répondu présents à cette invitation et relevé l’évènement par des communications de haute facture, à travers une douzaine de sessions en Informatique et en mathématiques appliquées. L’outil développé par l’UN-CHK a permis de recréer un véritable salon virtuel, avec toutes les commodités habituelles: hall d’accueil, salle plénière, salle de sessions, salles de rencontres… Les organisateurs et les conférenciers pouvaient engager des conversations par chat. Cette formule différente a permis de développer la communauté du CARI et montrer que le virtuel peut prendre le relai sur les activités présentielles. Même si certaines actions sont encore perfectibles, les prestations peuvent encore monter en gamme,  en y associant des solutions 3D en temps réel, interactives, immersives, capables de supporter la connexion simultanée de plusieurs milliers de participants, proposer à chaque visiteur de se promener via un avatar, dans les allées numériquement reconstituées, de discuter avec d’autres personnes, y compris dans des salles privées et écouter des conférences avec des orateurs eux-mêmes virtualisés. Il s’agit là certes d’une expérience événementielle optimale, mais qui doit constituer dorénavant un format à intégrer dans l’arsenal des outils que propose l’université. Télécharger la version pdf de l’article Cheikh DIAWARA

Entretien avec Dr Abdoulaye BOUSSO (Deuxième partie)

Depuis quelques temps le nombre de cas a drastiquement diminué, y a-t-il un moyen de changer de stratégie et, à travers des actions localisées, d’endiguer définitivement la pandémie, même si nous pourrions plus tard, avoir des cas par les frontières ?  « Nous sommes dans une phase où ce n’est pas le secteur médical qui va mettre fin à cette épidémie, mais les populations elles-mêmes. » La stratégie qu’on a actuellement, je pense qu’on va la garder. Car elle fait des résultats. Sur les risques d’importation, nous travaillons beaucoup avec déjà une procédure qui est en place et qui dit que toutes les personnes qui rentrent dans le pays doivent faire un test. C’est vrai qu’il y a encore quelques difficultés par rapport à l’application de cette procédure, mais elle devrait permettre de ne plus avoir de cas importés. Dans ces genres d’épidémie, on ne peut pas tout maîtriser. Le fait d’avoir une baisse des cas qui se maintient pour nous, ce n’est pas quelque chose de facile. Maintenant il faut surtout insister sur la communication. Nous sommes dans une phase où ce n’est pas le secteur médical qui va mettre fin à cette épidémie ; ce sont les populations elles-mêmes. Il faut insister encore sur le respect des mesures barrières. Mais là, il y a un travail d’analyse sur les différents sites dans les Régions et voir un peu quels sont les points rouges sur lesquels on mettrait l’accent dans le cadre du dépistage, de la communication, pour arriver à mettre fin à l’épidémie. Mais ce n’est pas un exercice facile. L’hydro chloroquine est-il toujours utilisé chez nous ?  Oui. L’hydro chloroquine est toujours utilisé au Sénégal. Aujourd’hui, dans le cadre de notre procédure de prise en charge, il est toujours utilisé pour les patients de la Covid-19. Peut-il être utilisé pour tous les malades ?  En fait, l’hydro chloroquine a des indications. Par exemple, les malades graves, les malades avec des contre-indications ne le prennent pas. Donc c’est vraiment pour les malades non graves et qui n’ont pas des contre-indications par rapport à l’hydro chloroquine. Qu’est-ce qui est utilisé pour ces malades ?  Il y a d’autres types de médicaments. Vous savez, comme on l’a dit au départ, il n’y a pas de médicament spécifique, pour le coronavirus : c’est un traitement symptomatique. Tout ce qu’un malade développe comme symptôme, nous le traitons. Deux malades peuvent avoir des symptômes complétement différents. On voit même des malades qui n’ont pas de signes. Pour ceux-là, on peut même ne pas donner de traitement. Et il y’en a beaucoup qui sont guéris sans avoir pris de traitement. Donc le traitement est juste symptomatique, en fonction des symptômes de la personne. Dans un entretien que nous avons fait avec M. Abdou SENE , Professeur titulaire de Mathématiques appliquées et Responsable du Pôle d’Innovation et d’Expertise pour le Développement (PIED) à l’UN-CHK, nous évoquions l’importance des mathématiques dans les prévisions d’évolution de la maladie. Au niveau national, est-ce qu’il y’a un suivi épidémiologique pour permettre une adaptation de la stratégie ?  Oui bien sûr. Tous les matins, nous avons notre réunion de point de situation épidémiologique sur la situation. Donc nous avons nos équipes d’épidémiologistes qui travaillent sur les données que nous exploitons tous les jours, et, qui permettent d’orienter la stratégie. Maintenant pour taquiner nos collègues mathématiciens, au début, on parlait de modélisation, mais j’avoue que toutes les projections qui avaient été faites ne se sont pas réalisées. A mon avis, il y a des variables qu’ils n’arrivent pas à maitriser et qui font que toutes les projections au départ ne se sont pas révélées. Le vaccin semble être l’unique moyen pour maitriser la pandémie. Selon les avancées annoncées par des groupes pharmaceutiques participant à son élaboration, quelle serait selon vous sa date de disponibilité ?  Les projections c’est sur l’année prochaine. Un vaccin ce n’est pas aussi quelque chose de très rapide à élaborer. Il y a beaucoup d’étapes à franchir. Aujourd’hui les projections nous donnent vers le premier trimestre de 2021 pour avoir le vaccin. Le Sénégal a-t-il mis en place un plan d’acquisition du futur vaccin à l’instar des pays européens ? Oui. Le Sénégal fait partie de l’OMS, des Nations unies, donc il y a des stratégies au niveau continental, sous régional, dans le cadre de la prise en charge de tous les aspects au niveau des médicaments et des vaccins. Nous n’avons pas d’inquiétude. Demain s’il y a un vaccin homologué par l’organisation mondiale de la santé (OMS), il pourra être disponible dans le pays. Immédiatement ? Oui, je pense. Aujourd’hui, on est dans une situation où aucun pays ne peut dire « je me réserve le vaccin ». Parce que cette crise, pour la régler, il faut que tous les pays règlent ça en même temps. Donc, c’est dans l’intérêt de tout le monde que les moyens de traitement soient disponibles partout. Parce que tant qu’il restera un pays où l’épidémie continue, il y a un risque encore d’importation à partir de celui-ci. Donc, pour la question de disponibilité des moyens de prise en charge, nous n’avons pas d’inquiétude. Il a été dit à un moment que les essais cliniques sur le vaccin seraient en train de se faire au Sénégal ?  (Etonné) Sur le vaccin ? Oui.  Non. Non. Non. Ça, je peux confirmer que non. Vous savez, le Sénégal quand même est bien structuré. On ne peut pas venir faire des essais, sans pour autant que cela ne soit validé. Nous avons un comité d’éthique composé d’experts, et toute étude, qu’elle soit nationale ou internationale, doit recevoir son accord. Vous devez amener l’ensemble des éléments de la recherche. C’est un comité indépendant, qui étudie et qui donne son feu vert. Donc pour le moment, je n’ai pas du tout connaissance d’essais cliniques sur le vaccin. Comment notre pays est-il impliqué dans la lutte au niveau international ? Aujourd’hui, nous sommes plus dans le partage d’informations. Et nous pouvons nous féliciter que le Sénégal soit beaucoup sollicité dans le partage de sa stratégie. Car, beaucoup ont reconnu l’efficacité de la

Entretien avec Dr Abdoulaye BOUSSO (première partie)

Entretien avec Dr Abdoulaye BOUSSO, Directeur du Centre des Opérations d’Urgence sanitaire (COUS) sur la gestion de la pandémie du Coronavirus au Sénégal.  La pandémie de la Covid-19 a impacté le monde, entrainant des bouleversements tant du point de vue économique que sanitaire. Pour mieux comprendre son mode de prise en charge, ses perspectives d’évolution et l’implication du Sénégal dans le suivi épidémiologique mondial, « Avis d’Expert » reçoit le Docteur Abdoulaye BOUSSO, actuel Directeur du Centre des Opérations d’Urgence sanitaire (COUS). Dr BOUSSO est un expert en gestion des urgences et catastrophes sanitaires. Il est aussi expert auprès de l’OMS pour le Règlement sanitaire international et pour le Développement des Centres d’Opération d’Urgence de Santé publique. Titulaire d’un double diplôme en chirurgie orthopédique et traumatologique et en gestion des finances publiques, il dirige le COUS depuis le début de la crise, organe au cœur de la stratégie de lutte contre la pandémie au Sénégal.   Bonjour Docteur.  Vous avez été révélé au public sénégalais, ainsi que le Centre des Opérations d’Urgence sanitaire que vous dirigez avec l’avènement de la pandémie du coronavirus. Nous allons tout d’abord parler du COUS. Pouvez-vous nous faire l’historique du centre, nous parler de ses missions ? « L’idée était de créer une entité qui puisse se consacrer aux urgences, permettant ainsi aux autres départements et services du ministère de la Santé de continuer à fonctionner normalement. » Le Centre des Opérations d’Urgence sanitaire est une leçon apprise de l’épidémie d’Ebola qui a sévi en 2014 ; il a été créé le 1er décembre 2014 par l’ancienne Ministre de la Santé, le Professeur Awa Marie Collé SECK.  C’est une leçon apprise qui partait du principe qu’il nous fallait une structure permanente qui pouvait gérer les urgences 24h/24 et 7j/7. Parce que, même si on avait qu’un seul cas pendant la période « EBOLA », l’ensemble du ministère était mobilisé et ce n’était pas une bonne chose, parce que cela mettait en veilleuse l’ensemble des projets et des programmes. Donc, l’idée était de créer une entité qui puisse se consacrer aux urgences permettant ainsi aux que les autres départements et services du ministère de la Santé puissent continuer à fonctionner normalement. C’est donc cette réorganisation interne qui a motivé la création de ce centre. Quelles sont ses missions ? « Beaucoup pensent que nous sommes uniquement dans la réponse, mais le COUS intervient avant, pendant et après la crise. » Les missions sont très vastes. Il est vrai que beaucoup pensent que nous sommes uniquement dans la réponse. Effectivement on nous entend que quand il y a un évènement de santé publique, mais ce qu’il faut savoir, c’est que le centre intervient avant la réponse. Donc, nous intervenons dans la préparation, c’est-à-dire toute la partie de l’identification des risques, des ressources, dans l’élaboration de plans, des procédures, la formation du personnel, des exercices de simulations, etc. C’est pour dire que nous sommes d’abord dans l’anticipation. Maintenant, quand la crise survient, nous coordonnons la réponse opérationnelle au niveau du territoire. Nous intervenons également après la crise, parce que nous participons à ce qu’on appelle la « phase de rétablissement », c’est-à-dire le retour d’expérience. Donc, nous évaluons tout ce qui a été fait pendant la crise : les stratégies et les procédures qui ont été élaborées et appliquées, en tirant les conclusions qui permettront d’éviter d’avoir les mêmes difficultés, en cas de nouvelle crise.  Avez-vous des antennes régionales ? « Nous nous appuyons sur les quatorze (14) régions médicales, qui sont superposées aux régions administratives. » Nous n’avons pas d’antennes dans les régions. Nous avons pris l’option d’avoir une structure nationale. Le Sénégal n’est pas très grand. Nous nous appuyons sur les quatorze (14) régions médicales, qui sont superposées aux régions administratives.  Donc ce sont les équipes de région que nous renforçons en termes d’infrastructures, de formation, pour éviter de dupliquer le système.  Et un centre des opérations coûte cher. Celui-ci a coûté près de 2 millions de dollars en termes de construction et d’équipements.  Donc, ce n’est pas très évident de pouvoir le démultiplier. Et comme je l’ai dit, le Sénégal n’est pas très grand. Même en 6h ou 7h de voiture, nous sommes à n’importe quel point sur le territoire et en une heure par voie aérienne à partir de Dakar. Donc, nous pouvons appuyer les Régions pour pouvoir mener les réponses. Comment définissez-vous une urgence sanitaire ? « L’urgence médicale est une composante de l’urgence sanitaire. » Il s’agit d’une question importante. Parce que il y’a beaucoup de confusions entre l’urgence sanitaire et l’urgence médicale. D’ailleurs, au début de la création du centre, certains faisaient la confusion, en se demandant pourquoi avoir le Centre d’Opération d’Urgence sanitaire, car on a déjà le SAMU. Mais il faut savoir que c’est complétement différent. L’urgence sanitaire est beaucoup plus globale. Elle n’englobe pas que le volet médical, c’est-à-dire la gestion du malade. C’est avant, pendant et après la maladie. L’urgence sanitaire entraine une réponse multisectorielle et multidisciplinaire, impliquant beaucoup de spécialistes qui prennent en compte, sur le plan médical, les malades ; mais aussi, au-delà du malade, l’impact que cela peut avoir sur la famille et la société.  Donc, l’urgence sanitaire est beaucoup plus large. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’urgence médicale est une composante de l’urgence sanitaire. A partir de quel moment décrétez-vous l’urgence sanitaire ? C’est en fonction de l’intensité. Il y a aussi d’autres indicateurs, notamment la gravité, la contagiosité et l’étendue de l’évènement qui font dire qu’on est dans une urgence sanitaire. Dans le cas de la Covid-19, son caractère pandémique et sa contagiosité rapide sont des éléments qui font qu’on la considère comme une urgence sanitaire.          Comment le COUS intervient-il dans ces situations ? Notre intervention se déroule pendant la phase de réponse. Comme j’ai dit, on n’avait toute une phase préparatoire. Maintenant la réponse, elle est structurée, et aujourd’hui, dans le monde, l’ensemble des organisations internationales ont validé un type de gestion de la réponse, qui est le système de gestion des incidents, qui est une structuration bien définie, bien hiérarchisée. Le Centre des Opérations d’Urgence sanitaire est l’outil de la réponse.

« COVID-19 et Constitution » : la problématique d’un équilibre précieux entre état de droit et mesure d’urgence, soulevée par l’ASDC et l’UN-CHK, dans le cadre d’un colloque international

La pandémie de la COVID19 n’est pas seulement une urgence sanitaire pour le monde. Elle constitue également un challenge important pour l’affermissement de la gouvernance démocratique. À cet égard, le respect de la règle de droit et de la constitution dans tous ses états, dans le cadre des mesures d’urgence adoptées par les gouvernements pour arrêter la propagation du virus doit demeurer une préemption. Aujourd’hui, les constitutionnalistes du monde entier se posent en observateurs légitimes pour apporter les recommandations nécessaires, afin d’optimiser l’action gouvernementale dans la recherche de cet équilibre souvent précaire et parfois voué à l’oubli. C’est dans ce contexte que l’Association sénégalaise de Droit constitutionnel (ASDC) et l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK) ont organisé un colloque international, sur le thème « COVID-19 et Constitution ». Il s’est déroulé du 15 au 17 octobre 2020, dans les locaux de l’UN-CHK et a été retransmis en direct sur la page Facebook de l’université. Il a réuni des professionnels du droit du monde entier qui ont magnifié cette activité par des contributions toutes aussi riches que pertinentes, avec pour seul mot d’ordre la préservation des droits de la société. Le mot de bienvenue prononcé par le Professeur Boubacar BA, Président du Comité d’organisation du Colloque a très tôt annoncé la finalité instructive de l’activité et rappelé à « la clairvoyance des décideurs qui devra toujours guider le choix des réponses appropriées pour venir à bout de cette situation ». En effet, il va de soi que même si la crise sanitaire que nous traversons nécessite la préhension de décisions exceptionnelles, il parait important de rappeler qu’en toutes situations, le respect des libertés des citoyens doit demeurer la règle. Un état de fait qui enjoint le Professeur Alassane KANTÉ, Doyen de la Faculté des Sciences politiques et juridiques de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD), de préciser que la crise doit également être revisitée du point de vue du constitutionnaliste afin de guider le rôle des pouvoirs dans la gestion des droits fondamentaux, de l’administration, de l’économie et des finances… Il est en ces mots, rejoint par le Coordonnateur de l’UN-CHK, le Professeur Moussa LO, qui rappelle lors de son discours d’ouverture, que cette crise n’est pas l’apanage seul, des sciences dures mais aussi celui des sciences sociales et du droit. Il s’est félicité que l‘UN-CHK ait pu participer à l’organisation de cette tribune d’échanges et d’examens des actions implémentées dans différents pays. En effet l’internationalisation des débats qui se sont déroulés sur la plateforme collaborative déployée par l’UN-CHK, a permis de partager les expériences de professionnels situés au Mali, en République Démocratique du Congo, au Bénin, en Tunisie, en Côte d’Ivoire, en France… L’UN-CHK participe ainsi à l’organisation d’activités scientifiques de haut rang et contribue à rendre les savoirs accessibles à tous, comme l’a rappelé le Professeur Jean Louis CORREA, Responsable du Pôle Sciences économiques, juridiques et de l’Administration (SEJA) de l’UN-CHK. Le principe de droit est une notion extrêmement riche et large dans ses champs d’applications. Dans celui qui nous concerne, à savoir les mesures d’exception, le Professeur Abdou Aziz KEBE, Président de l’ASDC, illustre, lors de son propos introductif sur le thème « Constitution et pandémie de la COVID-19 », « qu’il implique une situation grave et pousse la puissance publique à agir rapidement ». Toutefois, il rappelle que « l’Etat est garant de la sécurité, érigée en principes de valeurs institutionnelles » et qu’il lui appartient dans le même sens de garantir à l’ensemble des citoyens les principes de droits fondamentaux. Dès lors, selon lui, la pandémie interpelle le juriste sur son impact dans les règles constitutionnelles, sur leur utilisation pour l’endiguer, sur l’adaptabilité du régime d’exception basé sur la lutte contre les agressions physiques, aux agressions dites « invisibles ». Afin de répondre à ces questions juridiques en relation avec la crise de la COVID-19, des professionnels du droit, issus de toute l’Afrique francophone ont présenté des communications pertinentes autour des 4 axes suivants : Pouvoir et Covid-19 Droits fondamentaux et Covid-19 Administration et Covid-19 Economie, finance et Covid-19 Une trentaine d’intervenants ont ainsi pu prendre successivement la parole via une application de téléconférence. Santé, travail, élections, libertés publiques sont autant de notions qui ont été abordées par le prisme du droit afin d’analyser cette situation sanitaire inédite. Le colloque a ainsi a réuni des chercheurs, des universitaires et des professionnels du droit de différentes contrées du continent, qui partagent une vision commune de la constitution comme « un outil au service du développement ». Une vision partagée par l’ONG Konrad Adenauer qui a soutenu l’ASDC dans la tenue de cette activité. Les intervenants ont ainsi pu appeler l’attention de l’audience sur les différentes dispositions prises dans leurs pays respectifs susceptibles de porter, directement ou indirectement, une atteinte disproportionnée aux droits et libertés, notamment à la vie privée et au principe d’égalité. On peut citer entres autres exemples évoquées, : « L’exécution des dépenses publiques qui dérogent aux règles de la comptabilité publique, En droit fiscal, le principe constitutionnel d’égalité qui a été infléchi dans le plan de résilience économique et sociale : Soit par des exonérations d’impôt, Soit par des remboursements accélérés, ou encoure des paiements différés d’impôts ». Autant de réponses juridiques intéressantes qui ont été prises par les autorités étatiques mais qui, selon le Professeur KEBE et les intervenants, ont parfois posé un problème constitutionnel dans leur opérationnalisation. L’évaluation du bien-fondé des mesures sanitaires et de leur impact sur l’exercice des droits et des libertés, ont conduit l’association à émettre des recommandations juridiques pour guider le législateur dans le cadre de son rôle régalien, a ainsi conclu en substrat, le Professeur Sidy Alpha NDIAYE, dans une brillante synthèse des travaux qui a clôturé le colloque. Au demeurant, plusieurs problématiques pertinentes ont ainsi été dégagées dans la perspective de rassembler l’ensemble des recommandations dans une publication destinée à l’Etat.   Télécharger la version pdf de l’article Cheikh Diawara

4ème édition du colloque international sur le soufisme

L’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK) accompagne le Comité d’organisation du Grand Magal de Touba pour la tenue de la 4ème édition du Colloque international sur le Soufisme. La 4ème édition du Colloque international sur le Soufisme s’est tenue les jeudi 1er et vendredi 02 octobre 2020, sur le thème « La Khidma et les Œuvres de Bienfaisance : mécanismes spirituels pour faire face aux conséquences de la pandémie de coronavirus ». Cette activité, rappelons-le, est organisée en prélude au Grand Magal de Touba, par le Comité en charge de l’organisation de cet événement de dimension internationale. Compte tenu du contexte sanitaire mondial marqué par la pandémie de la Covid-19, le colloque s’est tenu essentiellement en ligne avec la participation d’éminents chercheurs, qui selon leur domaine d’expertise, ont apporté leurs contributions sur la crise sanitaire actuelle et les moyens pour faire face à ses conséquences, à partir des valeurs et fondements de l’Islam. En effet, le colloque a été le lieu de donner d’une part aux chercheurs, l’occasion de revisiter la valeur et le potentiel de « Bienfaisance », en général, et celui de la « Khidma » en particulier et d’autre part, d’étudier les meilleures stratégies pour mieux activer ces deux leviers spirituels pour faire face aux effets de la crise sanitaire. Notre institution, ancrée dans ses missions d’accompagnement à la recherche et de service à la communauté, a mis à la disposition des organisateurs une plateforme de visioconférence et conçu un portail web, d’accès aux services du colloque, et notamment à son dispositif de live streaming permettant de suivre l’évènement quel que soit son lieu de résidence. L’UN-CHK a également développé toute l’identité graphique de l’activité, déclinée en versions française et arabe, permettant de créer et d’installer une image de marque forte et cohérente sur les différents supports de communication produits. A l’avant-veille de l’activité, le mardi 29 septembre 2020, l’équipe projet en charge de l’activité était présente à Touba, pour tester le dispositif mis en place. Une occasion pour la délégation conduite par le Dr Mor BAKHOUM, Président du comité d’appui technique, de découvrir de nouvelles technologies pouvant être utilisées à l’avenir pour l’organisation de nos activités. Sur place, l’UN-CHK a été conviée à la conférence de presse présidée par le Président de la Commission Communication et Culture, Cheikh Abdou Ahad Gaindé Fatma MBACKE. Ce dernier est revenu, dans ses propos, sur la collaboration entre les deux entités et son souhait que celle-ci soit pérenne. Les jours consacrés au colloque, toutes les conférences ont été diffusées en direct sur le portail colloquemagal.uvs.sn, déployé par notre institution, ainsi que les cérémonies d’ouverture et de clôture. L’équipe de l’UN-CHK a été félicitée et son apport magnifié lors de cette 4ème édition d’un événement qui se veut à la fois scientifique et religieux. Un nouveau défi relevé par l’UN-CHK, vivement la prochaine édition ! Télécharger la version pdf de l’article Ndeye Coura THIAM NIANG

Audience du Coordonnateur avec les étudiants du CAPS

Mariama Ngom et Edouard Diouf, représentants de l’UN-CHK au Concours africain de Procès simulé, reçoivent les encouragements du Coordonnateur. Ce mercredi 7 octobre 2020, le Coordonnateur de l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK), le Professeur Moussa LO, a reçu en audience les étudiants sélectionnés pour représenter l’institution au Concours africain de Procès simulé (CAPS). Après deux brillantes participations en 2018 au Ghana et en 2019 au Botswana, l’UN-CHK doit, au-delà d’une nouvelle participation cette année, relever le défi de l’organisation, en collaboration avec l’Université de Pretoria (Afrique du Sud) et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. L’audience s’est déroulée en présence du Dr Abdou Khadre DIOP, président du comité d’organisation du concours, du Dr Ami Collé SECK, chargée de l’encadrement des étudiants et de Mme Djaminatou ZOMBRE tutrice au Pôle Sciences économiques, juridiques et de l’Administration (SEJA), également membre du comité d’organisation.  Comme à l’accoutumée, le Coordonnateur reçoit les équipes quelques jours avant leur départ en compétition. Habituellement, il leur est remis, à cette occasion, le drapeau du Sénégal et celui de l’UN-CHK. Cette fois-ci, compte tenu de la modification du format de la compétition, qui se tiendra en ligne, en raison du contexte sanitaire lié à la Covid-19, la rencontre a permis de revenir sur les aspects organisationnels du concours, et au Coordonnateur d’adresser ses encouragements à l’équipe. Prenant la parole, Dr Abdou Khadre DIOP a tenu tout d’abord à exprimer le plaisir qu’il a à piloter ce projet, qui selon lui, constitue une très bonne expérience pour les étudiants. Avant d’introduire le Dr Ami Collé SECK, chargée de l’encadrement de l’équipe, M. Diop a rappelé qu’elle a déjà eu à participer et gagner ce concours avec l’Université Gaston Berger. Cela, pour montrer l’importance du choix porté sur sa personne. A son tour, Mme SECK est revenue sur le processus de sélection et le coaching des étudiants. Selon elle, la sélection s’est déroulée en trois phases. La première a réuni cinquante étudiants ; après des séances de coaching, une deuxième sélection a permis de garder cinq étudiants et enfin, sur ces cinq, ont été choisis Mariama NGOM et Edouard Kory DIOUF, étudiants en droit, respectivement inscrits en Licence 2 à l’Espace numérique ouvert (ENO) de Mbour et en Master 2 à l’ENO de Kaolack. Elle justifie cette sélection rigoureuse par une volonté de donner toutes les chances à l’institution de remporter le concours. En termes de préparation, elle a travaillé avec eux sur les mémoires relatifs à la compétition et la recherche d’arguments juridiques pertinents. Les étudiants, quant à eux, ont manifesté leur joie et leur fierté de représenter leur université à ce concours de renommée internationale. A son tour, le Professeur Moussa LO, a exprimé tout le plaisir qu’il éprouve, de se retrouver avec l’équipe sélectionnée, après les éditions de 2018 et 2019. Il n’a pas manqué de féliciter le comité d’organisation et toutes les structures impliquées dans le processus. Selon lui, la participation régulière de l’institution à ce concours depuis 2018 marque la volonté du Pôle SEJA et de l’équipe d’encadrement d’obtenir des résultats satisfaisants qui déteindront également sur leur apprentissage. « Au-delà du défi de participer à une compétition internationale, il faut compter cette expérience comme une activité de formation, dans le cadre de votre cursus » leur a-t-il lancé.  Il a aussi tenu à s’assurer qu’ils disposent du matériel requis pour participer correctement à la compétition, laquelle se déroule en ligne. Avant de prendre congés de la délégation, il a encouragé les membres de l’équipe, tout en leur rappelant qu’ils représentent toute une Institution, au-delà de leurs 30.000 camarades. Les étudiants, durant cette rencontre, ont affiché une sérénité et une détermination sans faille, pour remporter le trophée de ce concours. Certainement, ils ont su mesurer la grandeur de la mission, ou plutôt de la tâche. Reste à leur souhaiter bonne chance ! Pour rappel, la compétition démarre ce lundi 12 octobre pour les universités francophones. Voici quelques images de la rencontre. Télécharger la version pdf de l’article Garmy SOW 

Cérémonie UN75

L’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK), invitée d’honneur de la cérémonie de remerciements organisée par ONU Sénégal, suite à la performance réalisée par notre pays lors de la consultation mondiale UN75. Campagne fortement soutenue par les étudiants de l’institution qui se sont vus récompenser pour leurs efforts et leur participation massive au jeu concours « l’avenir que nous voulons, l’ONU que nous voulons » qui leur était exclusivement destiné. L’équipe de l’ONU Sénégal a organisé une cérémonie de remerciements ce mercredi 23 septembre 2020 à 15h au Centre d’Information des Nations unies (CINU) au Sénégal, sis aux Almadies, une occasion de remettre symboliquement les lots réservés aux étudiants de l’UN-CHK qui se sont distingués à travers le jeu concours qui leur était réservé. L’UN-CHK a accompagné pendant plusieurs semaines l’équipe de l’ONU Sénégal dans la campagne dénommée UN75 et lancée pour les 75 ans de l’Organisation des Nations Unies. Il s’agit d’une consultation mondiale (sondage en ligne) à laquelle la voix du Sénégal était très attendue et d’un concours sur le thème « l’avenir que nous voulons, l’ONU que nous voulons » destiné exclusivement aux étudiants de l’UN-CHK. Le principe du concours était d’envoyer une vidéo de 2 minutes maximum, dans laquelle les étudiants devaient décrire leur perception de l’ONU de demain et les secteurs de développement à prioriser par l’organisme international. La cérémonie a rassemblé une quarantaine de personnes dont une délégation de l’UN-CHK dirigée  par le Coordonnateur, le Pr Moussa LO, accompagné de directeurs et de représentants de différentes structures. Compte tenu du contexte lié à la pandémie, quinze (15) parmi les cent quatre-vingt-treize (193) étudiants ayant participé au concours ont été sélectionnés pour participer à la cérémonie de remise symbolique de récompenses et représenter leurs camarades lauréats. La délégation de l’ONU Sénégal, composée du Coordonnateur résident intérimaire du Sénégal, M. Bakary DOUMBIA, du Directeur du CINU, Monsieur Damien CARDONE, de l’équipe chargée de piloter la campagne UN75 au Sénégal, dirigée par M. Cheikh Sakho JIMBIRA, a réservé un accueil chaleureux aux invités. La salle Capitaine Mbaye DIAGNE, apprêtée pour l’occasion, abrite pour la première fois une activité depuis sa réfection, a déclaré le Directeur du CINU, M. Damien CARDONE en prononçant son mot de bienvenue. Il a entamé son allocution par des mots de remerciement et  de félicitations à l’endroit des participants avant de renchérir avec ces termes : « c’est vous qui devriez être à notre place au présidium et nous dans le public. » Prenant la parole, le Coordonnateur de l’UN-CHK, après avoir remercié ONU Sénégal pour l’invitation et pour avoir associé notre institution à la campagne UN75, a félicité les organisateurs pour le travail abattu et la nouvelle approche consistant à donner la parole aux populations. Il poursuit : « nous devrons aujourd’hui prendre toutes les mesures idoines pour permettre aux communautés, aux collectivités territoriales de porter le combat pour l’atteinte des Objectifs de Développement durables (ODD). Pour cela, la sensibilisation et la formation des acteurs sont des préalables. L’UN-CHK implantée au cœur des terroirs à travers son réseau d’Espaces numériques ouverts (ENO) se veut par sa vision, ses missions et axes stratégiques au-delà de ses prérogatives d’enseignement et de recherches, de jouer un rôle prépondérant pour le développement de ces terroirs à travers le Service à la communauté ». Pour sa part, le Coordonnateur résident, M. Bakary DOUMBIA, a magnifié la contribution de l’UN-CHK à cette campagne. Il a également remercié les influenceurs (personnes dont les comptes sur les réseaux sociaux sont très suivies) et la population de manière générale qui, dit-il, ont activement participé à la réussite de la Campagne UN75 au Sénégal. Il est, en outre, fier que le Sénégal se soit placé en tête des pays africains et deuxième (2ème) au niveau mondial pour le sondage. En effet, cette campagne importante qui se distingue par son approche inclusive, permet aux jeunes du monde entier de partager avec l’Organisation des Nations unies leur vision du monde dans lequel ils souhaiteraient vivre. Elle est aussi une occasion de revoir et de réorienter au besoin la priorisation des objectifs de développement durable. Les allocutions ont pris fin  avec les mots des influenceurs dont des étudiants de l’UN-CHK, recrutés par ONU Sénégal pour booster le taux de participation au sondage en ligne et qui a valu au Sénégal sa performance saluée de tous. A la fin des prises de parole, une vidéo récapitulant le travail abattu ayant permis la remontée spectaculaire du Sénégal qui a remporté la première place en Afrique, avec plus de 51000 participants, devant le Cameroun (45000) et la Zambie (49000) et la 2ème au niveau mondial derrière l’Inde, a été présentée. Il a ensuite été procédé, dans une ambiance festive, à la remise symbolique de lots aux étudiants lauréats du concours. Ainsi, 5 ordinateurs portables, 5 tablettes et des packs de goodies brandés UN75 ont été remis aux 15 représentants des 193 lauréats. Un cocktail a mis fin à la rencontre avec une promesse de partenariat entre les deux institutions, qui se sont découvertes beaucoup de points communs à exploiter. Ouleymatou SOUMANO DIOUF

15ème édition de la série de panels “la parole aux experts”

La 15e édition de la série de panels en ligne “la parole aux experts” de l’Observatoire national des Sciences, des Technologies et de l’Innovation pour la riposte contre la Covid-19 s’est tenue le vendredi 07 août 2020 sur le thème “Quelles perspectives sénégalaise et africaine post Covid-19 ?”. D’éminents chercheurs ont pris part à ce panel et nous ont gratifié d’une rencontre scientifique de haute facture. Etaient présents à ce rendez-vous, le Pr Souleymane Bachir DIAGNE de Columbia University, le Dr Alioune FALL, Directeur général de l’Institut sénégalais des Recherches agricoles (ISRA), le Dr Moussa MBAYE Secrétaire exécutif d’ENDA Tiers Monde, le Pr Abdoul KANE, Responsable des enseignements de cardiologie à l’Université Cheikh Anta DIOP (UCAD) et le Dr Abdoulaye NDIAYE Enseignant-chercheur en économie à New York University. Pr Souleymane Bachir DIAGNE a inscrit son propos sur l’évolution du monde de l’après Covid-19 et la place de notre continent. Il est revenu sur cette nouvelle et ce qu’il considère de « lourde » tendance à savoir la digitalisation de l’apprentissage, notamment dans l’enseignement supérieur. A cet effet, il s’est volontiers appuyé sur l’exemple de l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE comme « lieu par excellence de la digitalisation de l’enseignement supérieur”. Pour lui, la digitalisation devient une bonne option dans l’enseignement supérieur. A sa suite, le sujet sur les stratégies de résilience de l’agriculture sénégalaise de l’après Covid, en considérant toutes les chaînes de valeurs, a été abordé par le Directeur général de l’ISRA, Dr Alioune FALL. Il est également revenu sur la place primordiale des sciences, des technologies et de l’innovation dans la mise en œuvre des stratégies agricoles. Son intervention est suivie par celle de M. Moussa MBAYE, Secrétaire exécutif d’Enda Tiers Monde, qui a parlé des “politiques publiques nationales et endogènes pour / par de véritables transformations sociétales ”. Pour M. MBAYE, l’importance du savoir au cœur des politiques publiques et des pratiques sociales a été reconnue. Il insiste sur le fait qu’en un temps record, des solutions ont été apportées à des phénomènes avec, au début, un respect assez strict et une surveillance sociale des écarts à la norme. Pr Abdoulaye NDIAYE, enseignant-chercheur en économie à New York University a axé son intervention sur le thème“Covid-19 au Sénégal et dans l’UEMOA : Gestion et relance d’une crise économique et sanitaire”. La dernière communication de ce panel a été faite par le Pr Abdoul KANE, Chef du Service de la cardiologie à l’hôpital Dalal Jamm et Responsable des enseignements de cardiologie à l’UCAD sur “Les défis d’un système sanitaire résilient.” Cette 15e édition de “La parole aux experts”, co-organisée par la Direction générale de la Recherche et de l’Innovation du Ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) et l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK) a pris fin comme d’habitude par les traditionnels échanges entre participants et panélistes. Rendez-vous est donné très prochainement pour une nouvelle édition. Télécharger la version pdf de l’article Ndèye Coura THIAM NIANG