Jean-Louis CORREA, Professeur agrégé en droit, Enseignant – chercheur et Responsable du pôle Sciences économiques, juridiques et de l’Administration (SEJA) Dans le cadre de la convention de partenariat liant l’UN-CHK et Seraphin Legal, des étudiants du pôle Sciences économiques, juridiques et de l’Administration (SEJA) ont participé à la formation estivale en ligne organisée par Seraphin Legal du 06 au 20 au juillet 2020, sur la Legaltech. Nous avons recueilli les impressions et témoignages du Professeur Jean Louis Corréa, Responsable du pôle SEJA sur la participation des étudiants de l’UN-CHK. En tant que responsable du pôle SEJA, vous avez été au cœur du dispositif de suivi de la participation des étudiants à la session de formation estivale sur la Legaltech.. Pouvez-vous revenir sur la valeur ajoutée de cette formation et les compétences acquises par les apprenants ? Cette formation permet à nos étudiants d’être formés à des outils pratiques permettant la digitalisation du droit. On en parle beaucoup mais la mise en œuvre concrète était rendue difficile par l’absence de compétences avérées sur ces questions. Désormais, ces étudiants sont suffisamment outillés pour permettre au droit de profiter de la révolution numérique en Afrique, au Sénégal, en particulier. Quelles sont vos impressions sur la participation des étudiants de l’UN-CHK ? D’une façon générale, les retours que nous avons des formateurs sont très positifs. Les étudiant ont été très assidus aux cours, même si les formateurs se sont désolés de l’absence de participation plus active des sénégalais. Sur les vingt (20) étudiants sélectionnés, plus de quinze (15) ont pris part à la formation. Ils sont dans la dernière phase consistant en l’évaluation des apprentissages. J’espère qu’elle se déroulera bien et que nos étudiants valideront l’ensemble des modules suivis. Quels types d’opportunités vont s’ouvrir à eux ? Les premières opportunités sont à chercher dans l’entreprenariat. Il y a un secteur vierge d’intervention qui est celui de la transformation digitale du monde juridique, au Sénégal. Il manque du savoir-faire à certaines initiatives. Beaucoup de professionnels du droit peuvent être aidés à adapter leurs entreprises juridiques à la réalité numérique. Notre partenariat avec Seraphin nous permet de bénéficier des dernières tendances en la matière. Nos étudiants ont été formés sur des outils très actuels mais aussi sur des soft skills. J’ai beaucoup apprécié les modules tournant autour des réseaux sociaux, notamment Twitter et la présence nécessaire que l’on devait y assurer pour être présent utilement et efficacement. À la suite des cours, nos étudiants ont ouvert des comptes Twitter et peaufinent une image de juriste légalticiens. Quel est l’impact de la convention entre Seraphin Legal et l’UN-CHK sur le parcours des apprenants et le développement de la Legaltech ? Si nos étudiants se demandent à quoi servent tous les accords que l’UN-CHK signe, ils ont une réponse concrète, opératoire. La convention avec Seraphin Legal a été conclue en octobre 2019, moins d’un an après, nos étudiants ont pu bénéficier, gracieusement, d’une formation sélective offerte par l’un des leaders français de la Legaltech. Rappelons que Seraphin est aussi partenaire dans notre Licence Legaltech. Beaucoup de pistes de coopération s’offrent à nous avec Seraphin dont la générosité du CEO, M. Thomas Saint-Aubin, combinée à notre volonté d’asseoir une véritable culture du droit numérique au Sénégal, permettront d’explorer de nombreuses pistes. Il y a l’organisation du Dakar Legaltech forum qui est une activité que nous organisons avec Seraphin, la pandémie n’a pas permis de l’organiser en 2020, nous comptons le faire en 2021. Peut-on s’attendre à une participation d’autres étudiants de l’UN-CHK pour les prochaines sessions ? C’est ce que nous souhaitons. Mais avant cela, il faudra que ceux de la promotion 2020 puissent aider leurs jeunes camarades de la licence Legaltech dans l’assimilation de certains de leurs cours. On pouvait déplorer un manque de compétences pour le tutorat de certaines matières en Licence 3 de Legaltech, mais avec cette promotion, nous avons espoir. Nous avons vraiment espoir que cette collaboration avec Seraphin nous permettra de bénéficier de la formation d’autres étudiants en 2021. TEMOIGNAGES DES ETUDIANTS LEGAL TECH ACADEMY Fatou Bintou Badiane « J’ai appris à mieux utiliser le numérique. » Je me nomme Fatou Bintou Badiane, je suis étudiante en Master1 à l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK), spécialisée en droit privé. Concernant le déroulement de la formation sur la LegalTech de Seraphin Legal, qui a duré deux semaines, je dirai qu’elle s’est bien passée, car dès le début, nous avons été mis à l’aise par nos formateurs. Cela s’est fait via l’application Zoom et les cours ont été dispensés sur la plateforme « le juriste de demain ». Pendant la formation, nous avons pu acquérir certaines connaissances, notamment sur le juriste data, le juriste codeur (coder des contrats en utilisant des balises, etc), le juriste Makerteur (comprendre que certains réseaux sociaux ont plus d’importance, et qu’on pouvait les utiliser pour chercher du travail, ainsi qu’à des fins commerciales), juriste privacy (cela touche à la protection des données personnelles), ainsi que la blockchain. En terme de nouvelle compétence, on nous a appris à mieux utiliser le numérique dans notre domaine. Birane Ndour C’était une formation exceptionnelle! Comme on a l’habitude de le dire, tout début est difficile mais pour moi la formation s’est très bien déroulée, car étant étudiant de l’UN-CHK, nous avons l’habitude de travailler en ligne, notamment moi qui suis de la première promotion. Pour dire vrai, je n’ai pas rencontré de problèmes concernant le déroulement de la formation, car on utilisait une plateforme : www.lejuristededemain.com . L’utilisation de la plateforme de l’UN-CHK m’a facilité la tâche, et m’a permis de m’adapter rapidement. Louage à Allah qui m’a permis de suivre correctement la formation. La formation à LegalTech Académie est une véritable source de savoir. Aujourd’hui je suis à l’aise pour faire certaines choses. J’ai beaucoup appris, en droit comme en informatique donc je fais maintenant partie des juristes de demain et Dieu merci (rire). J’ai aussi appris les enjeux de la transformation digitale, surtout Twitter que beaucoup pensent simple d’utilisation, juriste privacy où la protection des