Jour : avril 24, 2023

Webinaire sur le système éducatif sénégalais : les Professeurs Mary Teuw NIANE et Kalidou DIALLO partagent leurs visions après 60 ans de réformes

Pour ce nouveau numéro des « Rendez-vous de la Recherche » initié cette fois-ci par le Pôle Lettres, Sciences humaines et de l’Education et organisé par le Pôle d’Innovation et d’Expertise pour le Développement (PIED) de l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK), les Professeurs Mary Teuw NIANE et Kalidou DIALLO, respectivement ancien Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) et ancien Ministre de l’Education nationale (MEN), étaient les intervenants. Ils ont évoqué le système éducatif sénégalais, autour du thème : « 60 ans de réformes éducatives au Sénégal et grands moments de l’évolution du système éducatif au Sénégal : visions d´avenir selon deux anciens Ministres ». La modération a été assurée par le Dr Abdoul Alpha DIA, Directeur des Etudes de la Recherche et de l’Innovation de l’UN-CHK. Comme dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne et pendant des décennies, le Sénégal a vu son secteur de l’éducation et de la formation évoluer au rythme de divers restructurations, réorientations, innovations et changements, particulièrement sur le plan pédagogique. Plusieurs concertations entre les forces vives de l’éducation nationale ont eu lieu pour réfléchir sur les voies et moyens de garantir aux sénégalais, un enseignement de qualité et pour tous. Avec l’équation de la pandémie de la Covid-19 et ses conséquences, la question sur l’adaptabilité du système éducatif sénégalais semble s’imposer naturellement. Durant son propos introductif, le Pr Moussa LO, Coordonnateur de UN-CHK, après avoir souhaité la bienvenue aux deux illustres conférenciers du jour, a souligné l’importance qu’accorde l’institution à ce type de rencontres d’échanges sur des questions et enjeux d’intérêt national, particulièrement depuis le début de la pandémie avec la tenue régulière de webinaires de haut niveau. L’UN-CHK, a-t-il rappelé, tient à jouer pleinement sa partition dans la recherche de solutions et de performances dans l’enseignement supérieur au Sénégal. Premier intervenant de ce webinaire, le Pr Kalidou DIALLO, a procédé à une présentation des différents processus de réformes du système éducatif sénégalais depuis l’indépendance, la problématique des innovations avant de faire un inventaire des principales innovations pédagogiques et structurelles mises en place par l’Etat du Sénégal. Tentative d’africanisation des programmes d’enseignement dans les premières réformes En introduction, il a rappelé que le Sénégal, à l’instar de nombreux pays africains après les indépendances, a tenté de mettre en œuvre des réformes, soit pour corriger les dysfonctionnements du système éducatif hérité de la colonisation, ou pour adapter les politiques éducatives aux réalités nationales et aux besoins de développement du pays. La première grande tentative de réajustement du système, a-t-il relevé, demeure la loi d’Orientation 71-36 introduisant l’Enseignement moyen pratique qui, selon lui, a surtout tenté d’africaniser les programmes dans une perspective d’enracinement et d’ouverture. L’année 1981 constitue également pour le Pr DIALLO une date marquante de l’évolution du système avec la tenue des états généraux de l’Enseignement et de la Formation. En effet, dans leurs recommandations figuraient une réforme profonde du système sous l’impulsion du Ministère de l’Education nationale et de l’Institut national d’Etude et d’Action pour le Développement de l’Education (INEADE) comme maître d’œuvre. Des initiatives ont ainsi été prises par d’autres acteurs, en l’occurrence des organisations non gouvernementales (ONG), des associations ou organismes internationaux, pour introduire d’autres approches pédagogiques et toucher d’autres cibles, notamment l’enseignement informel, avec des fortunes diverses. Sur le plan des innovations, le Pr Kalidou DIALLO a précisé que dans le principe, elles devaient se traduire par une amélioration de la qualité des enseignements et des apprentissages ou encore des conditions d’études. C’est dans ce cadre qu’un certain nombre d’actions ont été exécutées. C’est le cas de l’introduction des TIC dans les apprentissages de base, de l’éducation inclusive (intégration d’enfants handicapés dans les écoles élémentaires), du numérique à l’école élémentaire, du projet de renforcement de l’enseignement des sciences, des mathématiques et de la technologie (PREMST), du volontariat, de la création de lycées d’excellence etc. Mais d’après les évaluations, elles se sont particulièrement heurtées aux nombreuses résistances au changement. Par ailleurs, les données quantitatives du Système national d’Evaluation des Rendements scolaires (SNERS) ou du Programme d’Analyse des Systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) sur l’efficacité du système éducatif ou des apprentissages ont montré les limites des performances des élèves. Pour l’historien, après des décennies d’initiatives, on constatera de nombreux dysfonctionnements du système, miné par de nombreuses grèves, la déperdition scolaire, la problématique du maintien des filles à l’école, le taux de chômage élevé des jeunes diplômés, la concentration des jeunes dans les villes et les universités, sans réelles perspectives. Les moyens financiers constituent aussi pour lui, un obstacle majeur. En effet, il a fait savoir que ces derniers proviennent souvent de l’extérieur. Ce qui explique selon lui, la disparition de chaque innovation entamée dès que le bailleur se retire du projet. Il a en outre déploré le tiraillement et la concurrence existant entre les institutions et départements du Ministère de l’Education nationale au sujet de l’attribution et de la gestion des projets. Insister sur le processus « recherche-action-expérimentation » dans les innovations Dans la perspective d’assurer une pérennisation des projets, le Pr Kalidou DIALLO préconise de veiller à une évaluation systématique et une documentation en utilisant les possibilités offertes par les TIC pour mettre en ligne leurs évolutions et permettre un suivi à distance à tout chercheur ou évaluateur intéressé. Cette mesure, à l’en croire, permettra de lutter efficacement contre la rétention de l’information par les coordonnateurs et gestionnaires de projet. Il suggère également l’expérimentation de toute innovation avant sa généralisation. Ce qui revient à consacrer du temps pour que le processus recherche-action-expérimentation soit respecté à chaque étape. Autre solution proposée par le Pr DIALLO : centrer les innovations pédagogiques dès le départ sur l’amélioration des performances des apprenants, approfondir la recherche sur l’enseignement informel, consolider les initiatives de contrats de performance pour assurer un relèvement conséquent des performances scolaires etc. Le Pr Mary Teuw NIANE, second intervenant de cette édition des « Rendez-vous de la recherche », a pour sa part axé sa communication sur le système d’enseignement du supérieur de 1990 à nos jours ». L’année 1990 est pour

INTERVIEW CROISEE : Deux étudiants de l’UN-CHK partagent leurs vécus durant ces mois de confinement et la poursuite des cours

Bouli BOIRO et Daouda SARR sont deux étudiants de l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE, respectivement en Master 1 Sciences de l’Education à l’Espace numérique ouvert (ENO) de Kolda et en Master 1 Multimédia et Communication digitale à l’ENO de Diourbel. Dans cette interview croisée, ils reviennent sur comment ils ont vécu cette période inédite de confinement, la poursuite des cours et leurs avis sur l’organisation des examens prévus en ligne. Comment vous sentez-vous après quelques mois de confinement ? Daouda SARR : Je dirais qu’au début ce n’était pas facile pour moi de rester à la maison tous les jours sans voir mes camarades étudiant(e)s, de vivre par moment dans le stress, mais aussi de ne pas pouvoir me déplacer pour régler mes propres affaires. Par contre aujourd’hui, je me sens revivre la situation d’avant la pandémie, ce qui me permet de travailler plus sereinement. Bouli BOIRO : D’une part je me sens heureux de pouvoir dérouler normalement mes activités et d’autre part, inquiet de la situation de la COVID-19, du moment où il y a un relâchement total de la population sur le respect des mesures barrières. Comment se déroule votre quotidien depuis le début de la pandémie ? Daouda SARR : La pandémie a beaucoup changé notre vie sociale, que cela soit sur le comportement, mes actes, etc. J’étais obligé de m’y adapter mais aussi de revoir la façon de travailler à la maison car c’était inhabituel. Vu que je suis en stage, je cumule cela avec mes cours. Mes missions en stage se faisaient en grande partie en mode télétravail. N’empêche, j’avais mon propre emploi du temps afin de ne manquer aucune de mes obligations. Parfois cela devient compliqué de travailler sereinement à la maison avec le bruit, mais je fais tout pour réunir le confort nécessaire afin d’être productif. En fin de journée j’en profite pour aller faire du sport car la nuit je me consacre à faire des recherches. Bouli BOIRO : Depuis le début de la pandémie il y a eu des changements dans mes habitudes, mes horaires de travail ont changé de 09h à 15h. Avec le confinement, je restais une journée sans sortir de la maison, le port systématique du masque était un peu difficile au début. La situation actuelle a-t-elle eu une certaine incidence sur le suivi de vos cours ? Daouda SARR : Comme vous le savez déjà, l’UN-CHK est la seule université du pays qui a pu continuer ses enseignements depuis le début du confinement et c’est normal. En tant qu’étudiant, je n’avais pas de difficultés à suivre mes cours et d’ailleurs j’avais plus de temps et plus de concentration car je faisais mes cours, mes tests de connaissances et travaux dirigés tranquillement comme avant l’arrivée de la pandémie, d’où son slogan « foo neek fofula » Par ailleurs, cette situation de confinement inhabituelle et non souhaitée, a le mérite d’avoir fait comprendre à l’État, à certains étudiants et à la population sénégalaise que le système pédagogique de l’UN-CHK est une solution dans le milieu éducatif car elle s’adapte aux réalités sociales. La crise a aussi permis de donner une nouvelle image de l’institution dans le pays comme dans la sous-région. Bouli BOIRO : Non, pas tellement du moment où je restais à la maison pour faire mes cours. Comment envisagez-vous la perspective de faire vos examens en ligne ? Daouda SARR : Si aujourd’hui avec la situation actuelle du pays, l’UN-CHK envisage de faire des examens en ligne, personnellement je suis d’accord car cela représente non seulement une preuve de la différence entre le virtuel que nous incarnons et le classique. Cette mesure permettra à nos camardes étudiant(e)s qui sont actuellement hors du pays, de pouvoir faire leurs évaluations, mais aussi de démontrer la solution pour sauver l’année universitaire. Par contre il y aura des étudiants qui ne seront pas d’accord avec ces évaluations en ligne pour diverses raisons (difficultés avec leurs outils de travail, problème de connexion internet). Dans ce cas, c’est à l’administration de voir comment mettre tous les étudiants dans de bonnes conditions, même si tout ne peut pas être rose. Et je pense qu’elle est en train de mettre en place des solutions. J’en profite pour vous faire savoir que j’ai moi-même mis en place une plateforme d’examen en ligne sécurisé bien avant d’être au courant qu’il y en aura à l’UN-CHK car je me suis très tôt posé la question de savoir comment les universités comptent sauver l’année surtout avec les évaluations ? C’est ce qui m’a poussé à réfléchir et à commencer à travailler sur ce projet et aujourd’hui je l’ai réussi. Bouli BOIRO : Je suis disponible parce que ce n’est pas une première pour moi. Seulement, j’aurais aimé qu’on le fasse en présentiel et sous surveillance pour plus de responsabilité et pour parer à toute éventualité concernant la connectivité. Avez-vous pu trouver des stages pour une première expérience ? Si oui, comment cela s’est passé dans l’entreprise ? Daouda SARR : J’ai pu effectuer un stage de quatre (04) mois suivi d’un (01) mois de contrat à l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation (IFEF), six (6) mois de stage pédagogique à la direction de la formation et de l’ingénierie pédagogique (DFIP) et enfin actuellement je suis stagiaire professionnel. Durant ces moments passés en entreprise, je dirais que j’ai beaucoup appris que cela soit sur le plan du travail, du sérieux, du comportement, du fonctionnement d’une entreprise, mais aussi et surtout la pratique de tout ce que j’ai appris durant ma formation. Et ces stages m’ont permis aujourd’hui de comprendre que la théorie est différente de la pratique. J’ai également pu acquérir plusieurs compétences et aujourd’hui j’ai une autre perception du milieu professionnel. Bouli BOIRO : Oui, tout s’est bien passé j’ai beaucoup appris de cette expérience qui me servira et m’a d’ailleurs permis de décrocher mon premier contrat de travail depuis le mois de février 2020 et ce, jusqu’en février 2022. La levée du couvre-feu va-t-elle changer quelque chose dans vos habitudes et activités ? Daouda SARR : Pour

L’UN-CHK invitée au 4ème sommet des universités et collèges historiquement noirs (HCBU) des Etats-Unis

Le sommet des collèges et universités historiquement noirs (HBCU) s’est tenu du 15 au 26 juin 2020, exclusivement en ligne en raison de la crise sanitaire qui sévit dans le monde. C’est un rendez-vous récurrent qui offre à ses membres, un espace d’échanges sur les solutions, défis et opportunités pour favoriser et faciliter l’accès à l’enseignement. Créé sous l’impulsion du gouvernement fédéral américain, l’association HBCU regroupe aujourd’hui plus de cent deux (102) membres (universités et collèges américains) et cible dans son giron d’actions des établissements à l’international, notamment en Afrique. Parmi ceux-ci, l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK) occupe une place de choix, du fait de la mission qu’ils ont en commun, de démocratiser l’accès à la connaissance et tout. Elle a à ce titre était conviée à participer au sommet sous l’initiative du Pr Moustapha DIACK, Vice-Président des Services en Ligne de la Southern University de Bâton Rouge et Directeur du Réseau Afrique de Merlot. Pour sa 4ème édition, le sommet a été accueilli dans le cadre de la conférence internationale OLC Innovate 2020 qui vise à développer l’apprentissage en ligne. Les rideaux virtuels de la conférence internationale « OLC Innovate 2020 Re-imagine » se sont refermés, après 10 jours d’échanges fructueux entre éducateurs et experts du monde entier sur les opportunités et les défis de l’enseignement supérieur en ligne. La conférence présentée conjointement par l’Online Learning Consortium (OLC) et MERLOT, avait pour thème cette année : « Créer des ponts pour l’apprentissage numérique, mixte et en ligne ». Après 26 ans d’existence la conférence réunit aujourd’hui une forte communauté d’éducateurs et d’innovateurs, qui partagent dans un esprit coopératif, des méthodologies éprouvées pour engager l’apprenant moderne quel qu’il soit et où qu’il soit. Elle confirme ainsi son positionnement dans la réflexion autour des problématiques liées aux nouvelles technologies et à l’enseignement à distance. Avec près de 300 sessions, délivrées sous formes de présentations, témoignages, ateliers, discussions et autres réunions extraordinaires, la conférence s’impose comme le plus grand évènement de partage d‘expériences dans l’e-learning. L’interactivité « sociale », leitmotiv de la conférence La plateforme d’accès en ligne, au design épuré, mais extrêmement fonctionnelle, présente à l’instar d’un grand hall d’hôtel les différentes salles virtuelles et les présentateurs qui y sont affectés. Au programme, des workshops sur les dernières tendances en terme de solutions éducatives et des conférences techniques pour en découvrir les dessous. Les intervenants étaient tous bien préparés et le rythme soutenu des sessions permettaient en 15 minutes de présenter un panorama très large du sujet. Entre différentes sessions, il était possible d’échanger plus longuement en direct avec les intervenants dans des salles spéciales « Pause-Café » ou « Lounge ». Pour se relaxer entre les sessions, les participants pouvaient se rejoindre dans une salle de méditation au côté d’un coach professionnel ou en fin de journée autour d’animations comme le « OLC game night », ou le « OLC bingo music » où régnait une ambiance bonne enfant de discussions et de chansons live. La conférence internationale a débuté par une keynote présentée par le Dr Maha BALI, Enseignante-associée et Responsable du Centre de Pratiques pour l’Enseignement et l’Apprentissage de l’Université américaine du Caire, en Egypte. Contexte oblige, sa présentation avait pour thème « Se recentrer autour d’un curriculum critique de l’apprentissage pendant les crises ». Elle a tenu à revisiter dans une approche quasi philosophique, l’éducation en ligne et l’éducation dans son ensemble pour garantir un cadre d’apprentissage plus juste et plus équitable pour tous les apprenants. Loin des codes classiques, Dr BALI prône un système pédagogique ouvert, sans frontière, basé sur un modèle volontaire et participatif et sur la force d’un réseau de professionnels. Le HBCU : apprendre les uns des autres et les uns avec les autres Le programme a également regroupé quatre (4) sommets ciblés sur la recherche, les Community College (établissements qui proposent des formations post-bac de 2 ans), le réseau du leadership et celui du HBCU pour lequel l’UN-CHK a été invitée. Le sommet du HBCU a présenté un programme particulièrement riche, articulé autour de présentations et d’échanges sur la diversité et l’accessibilité des programmes d’éducation. En droite ligne avec sa mission, de nombreuses sessions se sont focalisées sur les stratégies pour réduire les coûts d’accessibilité au matériel pédagogique pour les étudiants. En s’associant à la conférence INNOVATE, l’objectif du HBCU était aussi de permettre aux membres de son réseau d’intégrer une vision encore plus large où ils auront accès aux stratégies modernes utilisant largement les technologies de l’information et de la communication, pierre angulaire de l’innovation pour l’apprentissage de masse. En effet, l’OLC leur offre l’opportunité d’accéder à des concepts encore inexplorés à leur niveau pour imaginer de nouveaux paradigmes d’enseignement. La première session a démarré par les prises de parole successives de Dr Gerry HANLEY, Professeur à l’Université de Californie et Directeur Exécutif de MERLOT, Pr Moustapha DIACK, Pr Robbie MELTON, Doyen de l’Université du Tennessee et Dr Andrew GRAHAMS, Professeure assistante de l’Université de Norfolk. Ils ont présenté le déroulement et les grands axes de cette rencontre à savoir, partager les leçons apprises dans les HBCU, sur leur façon de mettre en œuvre les solutions d’accès à l’apprentissage, identifier les réalisations et offrir des pistes de renforcement de capacité aux éducateurs dans l’apprentissage accessible, afin de poursuivre le travail communautaire au sein de leur campus respectif. Dans la continuité de son action sociale vers l’Afrique, le Professeur DIACK a été également nommé durant la cérémonie d’ouverture, Responsable des Initiatives pour le Développement humain en Afrique de  Skillscommons. Skillscommons est une organisation à but non lucrative qui adresse des besoins en ressources éducatives et des plateformes pour l’enseignement technique et professionnel aux établissements d’enseignement. L’UN-CHK s’intègre dans un réseau international d’enseignement L’UN-CHK a partagé son expérience à travers les présentations réalisées par Cheikh DIAWARA, Chef de Division Marketing et Communication externe sur « L’Espace numérique ouvert,  épine dorsale de la stratégie de l’UN-CHK pour faciliter l’accès à l’enseignement »  et le Dr Nafissatou DIOUF, Responsable de la formation Communication digitale qui a porté sur un sujet d’actualité, « IT et accès à la connaissance, la République du

Entretien avec Docteur Amadou SOW pédiatre, au Centre hospitalier Abass Ndao et assistant chef clinique à l’Université Cheikh Anta Diop

Les enfants sont-ils les oubliés dans la lutte contre la pandémie du coronavirus ? Tout porte à le croire. Car, force est de constater que la grande partie des sujets traités en rapport avec celle-ci est orientée vers d’autres préoccupations. Pour en savoir davantage sur l’impact du Coronavirus sur les tout-petits, et obtenir des conseils sur la façon de les protéger, nous sommes allés à la rencontre du Docteur Amadou SOW, pédiatre au Centre hospitalier Abass Ndao et assistant chef clinique à l’Université Cheikh Anta Diop. Entretien. “Certains enfants suivis pour des maladies chroniques comme l’asthme, le diabète, la drépanocytose ne viennent plus et cela peut avoir un impact très négatif dans l’évolution de leur maladie. Le même constat est fait pour le suivi vaccinal. La vaccination a permis d’éradiquer plusieurs maladies qui avaient une mortalité et une morbidité très élevées. On peut citer la rougeole, la polio et d’autres maladies. Si les enfants ne sont plus vaccinés, on risque de revoir ces maladies resurgir.” Bonjour Docteur, en votre qualité de pédiatre, comment appréciez-vous la situation et les implications de la COVID-19 vis-à-vis des enfants ? Bonjour. Permettez-moi d’abord de vous remercier pour l’invitation. Pour répondre à votre question je dirai que la COVID-19 a bouleversé le monde à cause de ses implications sur le plan sanitaire, économique, social et psychologique. Les enfants ne sont pas en reste et subissent de plein fouet les conséquences de cette pandémie. Depuis le début de la pandémie, les enfants sont présentés comme étant asymptomatiques. Que signifie être asymptomatique ? En effet, les enfants infectés par la COVID-19 sont dans la majorité des cas asymptomatiques. Un sujet est dit asymptomatique ou porteur sain lorsqu’il ne présente pas de signes de la maladie. Le virus est dans l’organisme, mais il n’y a pas de manifestation clinique. Y’a-t-il des symptômes qui permettraient d’alerter les parents sur une potentielle infection au virus de la COVID-19, dans ce cas ? Quelle doit être l’attitude des parents en termes de prévention ? Les manifestations de la COVID-19 chez l’enfant ne sont pas spécifiques. Chez les grands enfants, le tableau est proche de celui des adultes avec une forte fièvre, la toux, l’écoulement nasal, la difficulté respiratoire, les douleurs articulaires, une fatigue, une perte de l’appétit et des maux de gorge. Chez le nourrisson, le tableau est parfois associé à une diarrhée et des vomissements. L’attitude préconisé chez les parents est d’abord le respect des mesures barrières. Il faut enseigner aux enfants les mesures de distanciation physique, le lavage régulier des mains, le port de masques et éviter les déplacements inutiles. En cas de signes suspects chez un enfant ou de cas contact dans la famille ou l’entourage, il faut respecter les mesures d’isolement à domicile et appeler les services sanitaires pour une prise en charge adéquate. En étant asymptomatiques, les enfants sont alors susceptibles de propager la maladie. Est-ce que les autorités sanitaires sénégalaises ont mené une étude en ce sens ? Il existe plusieurs zones d’ombre et peu de certitude avec la COVID-19. Par exemple, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au début de la pandémie jugeait le port de masque inutile alors qu’aujourd’hui, le discours n’est plus le même. Les enfants sont considérés comme les principaux vecteurs de la maladie, car étant des porteurs asymptomatiques qui la propagent, expliquant la fermeture des écoles parmi les premières mesures prises dans la lutte contre la pandémie. Cependant, des études récentes ont donné des conclusions contraires en montrant que les enfants asymptomatiques propagent peu la maladie. Au Sénégal, à ma connaissance, il n’y a pas encore d’étude dans ce sens même s’il existe des données globales du ministère de la santé sur le nombre de personnes qu’un sujet infecté peut contaminer indépendamment de l’âge. Les enfants ont-ils été très touchés par la pandémie au Sénégal ? Avez-vous des chiffres ? Les enfants sont touchés par la pandémie, mais pas sévèrement. La plupart des enfants suivis sont des cas contacts des adultes ; le plus souvent des parents proches. Je ne pourrai pas vous donner de chiffre exact, mais on sait que les enfants représentent moins de 15 % des cas suivis. La majorité des enfants sont des cas simples et aucun décès n’a été déploré à ce jour. Quelles sont les conséquences de la pandémie sur leur bien-être et leur santé ? Les conséquences de la pandémie sont nombreuses. Le confinement et la réduction des activités entraînent une prise pondérale chez certains enfants. On peut également noter les aspects psycho-sociaux. En effet, les enfants vivants dans des familles touchées sont aussi concernés par la stigmatisation en plus de la séparation avec des membres de leur famille. Il ne faut pas aussi oublier les répercussions scolaires et économiques qui sont importantes. Face à la limitation des sorties, comment les familles devraient elles agir pour préserver leur épanouissement ? Quelles activités privilégier ? A mon avis il faudra insister sur les activités éducatives et pédagogiques à la maison. Les parents qui restent à la maison peuvent en profiter pour passer plus de temps avec les enfants ceux qui n’est pas souvent le cas. Avec la pandémie, la fréquentation des hôpitaux a fortement baissé, avec pour conséquences, des retards sur le calendrier de vaccination des enfants. Quelle est la conséquence d’une irrégularité dans la vaccination ? Quels conseils donneriez-vous aux parents à ce propos ? Vous touchez du doigt un élément très important. La COVID-19 ne doit pas être négligée, mais elle ne doit pas faire oublier les autres maladies. Aujourd’hui, les hôpitaux sont désertés par les patients. Certains enfants suivis pour des maladies chroniques comme l’asthme, le diabète, la drépanocytose ne viennent plus et cela peut avoir un impact très négatif dans l’évolution de leur maladie. Le même constat est fait pour le suivi vaccinal. La vaccination a permis d’éradiquer plusieurs maladies qui avaient une mortalité et une morbidité très élevées. On peut citer la rougeole, la polio et d’autres maladie. Si les enfants ne sont plus vaccinés, on risque de revoir ces maladies resurgir. Il faut que les parents prennent toutes les dispositions nécessaires ainsi que les personnels soignants et les structures sanitaires pour pouvoir faire les vaccins correctement tout en diminuant au maximum les risques de propagation du virus. La reprise des

Interview avec Dr. David HERRERA-MARTI, expert en informatique quantique à Atos Quantum

Dr. David HERRERA-MARTI, expert en informatique quantique à ATOS Quantum a animé le vendredi 26 juin 2020, un webinaire sur l’Introduction à l’informatique quantique sous l’angle des enjeux et de son marché dans le monde. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des séminaires les « Rendez-vous de la Recherche » organisés par le Pôle d’Innovation et d’Expertise pour le Développement (PIED) de l’UN-CHK. Il est revenu pour nous sur la portée de cette discipline à l’avenir prometteur. Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ? D’origine espagnole et nicaraguayenne, j’ai travaillé et vécu dans plusieurs endroits au cours de ma vie, incluant l’Europe, l’Asie et le Proche Orient, où j’ai exercé le métier de physicien quantique. J’ai commencé à travailler dans ce domaine en 2007, lors de mon mémoire de master. J’habite à Grenoble depuis 2015, où sont nés mes deux enfants. Pourriez-vous nous définir, de manière simple, l’informatique quantique ? Le calcul quantique est une discipline qui, en décrivant les dynamiques microscopiques comme un traitement d´information, offre des intuitions sur la résolution de problèmes computationnels. Dans ce paradigme, l’évolution d’un système peut être interprétée comme un algorithme. Quel parcours avez-vous réalisé pour vous retrouver ingénieur spécialisé en informatique quantique ? J’ai étudié la physique et les télécommunications à Valence, en Espagne. J’ai ensuite opté pour faire un doctorat en computation quantique, ce qui était compliqué puisqu’il n’y avait pas des groupes de recherche dans ma ville d’origine. Je suis donc allé à Londres pour faire ma thèse. Ensuite j’ai passé cinq (5) ans à travailler comme chercheur, avant de plonger dans le monde privé. Pour étudier où travailler dans ce domaine, il est essentiel de comprendre la théorie de la complexité computationnelle, la capacité des canaux classiques et quantiques, ainsi que, bien entendu, la mécanique quantique. Où en est-on avec la formation de ce sous-secteur de l’informatique ? Ma perception est que le calcul quantique n’est pas un sous-secteur de l´informatique. En fait c’est un domaine très transverse à niveau mathématique et fait aussi le lien entre la théorie de la computation et de la complexité computationnelle et les champs tels que la chimie, la physique fondamentale et la théorie de l’information. D’un point de vue théorique, la perspective de la computation quantique, c’est-à-dire la représentation de processus microscopiques comme un traitement d’information quantique, a déjà montré qu’elle est capable de donner un nouveau point de vue sur des problématiques très diverses et aider à trouver des solutions. D’un point de vue expérimental, les calculateurs quantiques sont encore dans leur enfance. Mais ceci peut changer du jour au lendemain. Pourriez-vous nous définir, de manière simple, l’informatique quantique ? Le calcul quantique est une discipline qui, en décrivant les dynamiques microscopiques comme un traitement d’information, offre des intuitions sur la résolution de problèmes computationnels. Dans ce paradigme, l’évolution d’un système peut être interprétée comme un algorithme. En termes de carrière professionnelle, qu’est-ce qui s’offrirait à un jeune diplômé dans ce domaine ? D’un point de vue technologique, cela offre la possibilité d’être à la pointe des développements en matière de processeurs, algorithmie etc. D’un point de vue plus fondamental, une compréhension plus approfondie et transversale de plusieurs domaines de la science. Existe-il en Afrique des écoles ou universités qui offrent aux étudiants des formations en informatique quantique ? Les écoles africaines les plus fortes en computation quantique se trouvent en Afrique du Sud. A Durban, où moi-même j’ai donné des cours en 2015, à Stellenbosch et à l’université de Witwatersrand qui collaborent avec IBM. Également, l’initiative de l’Institut Africain de Sciences Mathématiques offre parfois des cours reliés au calcul quantique. Je suis au courant de l’existence de petits groups de recherche au Rwanda, au Maroc, en Egypte, au Botswana et au Lesotho. Qu’est-ce que l’informatique quantique peut apporter de plus à la science et à notre quotidien ? Dans le quotidien de 2020, peu. Une petite armée de personnes très, très capables et intelligentes travaillent pour que cela change d´ici 10 ans. Des domaines comme la pharmaceutique, la découverte de matériaux, la sécurité nationale, pour évoquer les plus connus, seront impactés par l´existence d´ordinateurs quantiques. Le Sénégal se dote d’un supercalculateur perçu comme un symbole de puissance technologique. Doit-il profiter pleinement de cette machine avant de songer à s’intéresser de plus près à l’informatique quantique ? Les promesses du calcul quantique en termes de problèmes qui peuvent être résolus par un processeur quantique, dépassent amplement les capabilités de n´importe quel cluster HPC. Ceci dit, les supercalculateurs et les ordinateurs quantiques ne sont pas antithétiques. Ce sont des entités qui se complémentent. Les premiers processeurs quantiques seront sans doute des accélérateurs dans le domaine de la HPC. Comme je le dis dans mon exposé, l´investissement d’aujourd´hui sera le revenu de demain, et certains acteurs ne peuvent pas se permettre de rater le train du quantique. Télécharger la version pdf de l’interview Réalisée par Mamadou Alpha SANE

Distribution des outils de travail aux étudiants de la promotion 7 de l’UN-CHK : le Coordonnateur adjoint et la DISI en tournée dans les ENO du Centre

Les 11 et 12 juin, Monsieur Moussa Hamady SARR, Coordonnateur adjoint de l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK) a effectué une tournée dans les Espaces numériques ouverts (ENO) du Centre, à savoir, Thiès, Mbour, Kaolack et Diourbel. Ces visites s’inscrivent dans le cadre de la distribution des outils de travail, composés d’un ordinateur portable, d’une clé de connexion et d’un modem, à la promotion 7. Monsieur SARR a été accompagné par Madame Khoudia Gueye NDOYE, Directrice des Infrastructures et des Systèmes d’Information (DISI), en charge avec son équipe, de la mise en œuvre de la distribution. Initialement prévue à partir du 16 mars 2020, cette activité phare de l’institution a été suspendue à cause de la situation sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 et qui a entraîné l’application d’un certain nombre de mesures préventives dont l’interdiction de tout rassemblement, conformément aux directives édictées par le Ministère de la Santé et de l’Action sociale. Pour la première étape de la tournée, le Coordonnateur adjoint et la Directrice des Infrastructures et du Système d’Information ont été reçus en matinée par le personnel de l’ENO de Thiès qui a pris toutes les dispositions nécessaires pour le respect des consignes sanitaires par tout visiteur : prise de températures et lavage des mains, port obligatoire de masque et respect de la distanciation physique pour l’ensemble des étudiants attendant d’être reçus. Cette visite a été l’occasion de constater de visu le déroulement de la distribution des outils de travail, échanger avec le personnel de l’ENO et les étudiants trouvés sur place. Monsieur SARR a salué les efforts déployés pour un large succès des actions entreprises par l’UN-CHK afin de permettre à chaque étudiant de bénéficier des outils nécessaires à un apprentissage de qualité. Monsieur Idrissa DIONGUE, administrateur de l’ENO de Thiès et son équipe ont apprécié positivement le nouveau dispositif mis en place qui leur permet, au-delà de distribuer plus facilement les outils, de mieux gérer les cas d’étudiants inéligibles pour diverses raisons. Ils diligentent en moyenne 80 rendez-vous par jour. Ce dispositif est aussi très bien accueilli par les étudiants. Ils sont tous d’avis qu’il leur évite de nombreux aller-retours, particulièrement pour ceux qui viennent de très loin, en plus d’éviter les désagréments liés à la foule. Digitalisation de la procédure L’innovation majeure cette année est la mise en place d’un dispositif digitale par l’équipe de la DISI. En effet, pour faciliter la distribution et éviter tout rassemblement dans les ENO, une plateforme de prise de rendez-vous a été développée et mise à la disposition des étudiants depuis le 2 juin 2020. Après inscription, l’étudiant peut réserver une date et une heure précises pour récupérer ses outils de travail à son ENO de rattachement. Un message électronique lui sera au préalable envoyé pour confirmation du rendez-vous.  Sur place l’émargement et la prise en charge de chaque étudiant se font ainsi plus facilement avec un nombre fixe par jour. Ce nouveau dispositif a également le mérite de faciliter la vérification de l’assiduité de chaque étudiant aux cours d’initiation en leadership, développement personnel, informatique et prise en main de l’Environnement numérique de travail (ENT) et permet d’identifier les étudiants éligibles pour bénéficier des outils de travail. Monsieur Moussa Hamady SARR et Madame Khoudia Gueye NDOYE se sont rendus en début d’après-midi à l’ENO de Mbour. Un premier entretien avec l’équipe mobilisée sur place a permis de faire un premier bilan de la distribution lancée le lundi 08 juin. Près de 200 ordinateurs et leurs accessoires de connexion ont déjà été distribués après seulement deux journées. Les BENO s’impliquent dans le processus La deuxième journée a conduit les deux responsables de l’UN-CHK à l’ENO de Kaolack où le même dispositif sanitaire et de prise en charge des rendez-vous est constaté. Mme NDOYE a profité de la présence d’étudiants pour rappeler l’importance d’un bon entretien de ces outils et de la nécessité de faire bon usage de la connexion internet mise à leur disposition chaque mois. Elle n’a pas manqué de les encourager à persévérer dans les études et de leur souhaiter une excellente année académique. Ces mêmes encouragements ont été formulés par le Coordonnateur adjoint à l’endroit de l’équipe de l’ENO de Diourbel, dernière étape de la tournée. Il a exhorté tout le personnel à continuer les efforts consentis pour que cette campagne de distribution d’outils de travail soit un franc succès. Il s’est également réjoui de la mobilisation de l’ensemble des Bureaux des étudiants des ENO (BENO) qui se sont organisés pour accompagner l’activité. En effet, ils orientent, assistent et procèdent à l’installation de logiciels indispensables pour chaque ordinateur à distribuer. Le mercredi 17 juin, une équipe de la télévision nationale RTS1 a d’ailleurs pu constater le travail en cours dans les ENO de Dakar et Guédiawaye et réalisé un reportage avec le Coordonnateur adjoint, la DISI et président du BENO de Dakar qui a été diffusé dans l’édition du journal télévisé du jeudi 19 juin 2020 Télécharger la version pdf de l’article Mamadou Alpha SANE

Symposium international sur la crise sanitaire et le numérique éducatif : des experts et spécialistes posent le débat dans le contexte africain

C’est encore un défi relevé par l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK) à travers l’organisation d’un symposium en ligne sur la crise sanitaire et le numérique éducatif. Cet évènement d’envergure internationale, a été organisé en partenariat avec la Southern University System (SUS) et l’organisation MERLOT. Tenu les mercredi 10 et jeudi 11 juin 2020 sur la plateforme collaborative de l’UN-CHK, ce symposium a été placé sous le thème « Les systèmes éducatifs africains à l’épreuve de la Covid-19 : opportunités et défis liés à l’enseignement et l’apprentissage en ligne ». En effet, il ne fait nul doute que cette pandémie, ayant pris de court et impacté tous les secteurs, n’épargne aucunement l’éducation et la formation. Le concept de continuité pédagogique est aujourd’hui au cœur de l’actualité internationale. C’est dans ce cadre que l’UN-CHK, soucieuse de contribuer à l’effort de réflexion et forte de son implication constante à la riposte contre la Covid-19, a convié à ce symposium des experts internationaux et d’éminentes personnalités du monde éducatif. A ce propos, le président du comité scientifique, le Pr Mamadou Vieux Lamine SANE, Responsable du Pôle Lettres, Sciences humaines et de l’Education (LSHE) de l’UN-CHK, s’est félicité de l’organisation de cette rencontre. Il a par ailleurs souligné toute l’opportunité et la nécessité de recourir au numérique en faisant preuve d’ouverture et d’audace, car l’éducation et la recherche peuvent générer d’importants changements, grâce à leurs capacités de transformation économique et sociale. L’objectif de l’activité étant de poser le débat sur l’enseignement dans le contexte africain entre des spécialistes de l’éducation et la communauté scientifique nationale et internationale, cinq (5) panels ont été animés autour des axes majeurs suivants : E-learning et pédagogie universitaire dans un contexte de crise : regards croisés Technologies éducatives, ressources éducatives et enseignement-apprentissage à l’épreuve de la COVID-19 Politiques et stratégies de continuité pédagogique dans un contexte de crise : capacités de résilience du système éducatif Approches méthodologiques et outils éducationnels à l´épreuve de la COVID-19 : une perspective comparative L’événement a rassemblé sur deux demi-journées plus de 200 participants de profils variés : étudiants, enseignants, chercheurs, décideurs… C’est donc onze (11) institutions étrangères provenant de six (6) pays et treize (13) institutions publiques/privées nationales qui ont animé cette réflexion sur le numérique éducatif en lien avec la crise sanitaire qui prévaut, avec le leadership de l’UN-CHK et de ses partenaires. Un positionnement auquel a fait allusion le Coordonnateur de l’UN-CHK, le Pr Moussa LO, qui a évoqué un large plan d’actions visant à mettre à contribution l’expertise de l’UN6CHK sur le numérique éducatif mais également accompagner un ensemble de structures nationales. Nécessité d’élaboration de standards pour l’e-learning  Il ressort des différentes conclusions qu’il urge d’investir dans la formation et l’éducation notamment à travers le numérique, et également de mettre en place une politique efficace basée sur l’équité qui mise sur les infrastructures et la connectivité. Par ailleurs, les participants ont convenu qu’il y a entière nécessité de multiplier ce type de cadre d’échanges, car comme le souligne le Pr Abdou SENE, Responsable du Pôle d’Innovation et d’Expertise pour le Développement (PIED) de l’UN-CHK, il n’existe pas à ce jour de standards internationaux pour l’e-learning. C’est donc un domaine où tous les pays se cherchent encore. A son tour, le Pr Moustapha DIACK de l’Association MERLOT, co-organisatrice de ce symposium, précise que cet évènement reste un premier jalon qui tend vers un ensemble d’activités scientifiques similaires. L’activité a pris fin, non sans donner aux acteurs la possibilité de formuler des recommandations, des alternatives ou des solutions aux défis qui interpellent le numérique éducatif et l’éducation, en général. Télécharger la version pdf de l’article Khadidiatou Fall SAMB

Entretien avec le Professeur Alassane DIOP

Entretien avec le Professeur Alassane DIOP, Directeur de la Formation et de l’Ingénierie Pédagogique de l’UN-CHK Professeur Alassane DIOP, Ph. D. en Informatique, Directeur de la Formation et de l’Ingénierie Pédagogique à l’UN-CHK La pandémie de la Covid-19 a bouleversé les habitudes de travail, et l’Université numériue Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK) n’en a pas été exemptée. La limitation des déplacements au strict nécessaire et l’interdiction des rassemblements ont imposé la fermeture des Espaces numériques ouverts (ENO) et induit des adaptations des méthodes de travail. Dans cet entretien, le Professeur Alassane DIOP, à la tête de la Direction de la Formation et de l’Ingénierie Pédagogique (DFIP), revient sur la stratégie mise en place pour assurer la continuité des activités de formation pour les étudiants, le personnel enseignant et les tuteurs. De nombreuses autres réalisations sont aussi à mettre à l’actif de cette direction, particulièrement sollicitée pour des prestations externes dans le cadre du plan national de riposte contre la Covid-19. Allons à la découverte de ces réalisations.  Vous venez de terminer un mois de tournage de vidéos pour le compte du Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS). Pouvez-vous revenir sur la genèse et les composantes de cette collaboration ? « Cette collaboration est pour nous une grande opportunité de faire prévaloir notre savoir-faire et nous ouvrir à la communauté. » Dans le cadre de la collaboration avec le  Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS) durant cette période pandémique, la DFIP, à travers son service multimédia a réalisé huit (08) vidéos de sensibilisation pour le programme « Cent mille étudiants contre la Covid-19 » et dix-huit (18) vidéos didactiques tournées dans les locaux du COUS, au SAMU national,  au Centre de Traitement de Lutte contre les Epidémies de l’hôpital Fann, au Centre de Traitement des Urgences de l’hôpital Fann, à l’hôpital Principal de Dakar , au siège de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et à  l’hôpital Idrissa POUYE ex CTO de Grand Yoff. Cette implication a suscité au début une certaine crainte face aux risques d’être contaminé mais, nous avons été très vite rassurés par le haut niveau de sécurité mis en place par nos partenaires du COUS. Cette collaboration est pour nous une grande opportunité de faire prévaloir notre savoir-faire et nous ouvrir à la communauté. Ainsi, notre intervention a été hautement saluée par le Directeur du centre, en l’occurrence le Docteur Abdoulaye BOUSSO, qui a instruit ses collaborateurs de veiller au bon déroulement des tournages et a magnifié l’apport considérable de l’UN-CHK dans cette lutte contre la Covid-19. Comment se sont passés les tournages dans ce contexte bien particulier, qui exige une distanciation physique ? Dès notre arrivée au niveau du COUS pour un « repérage de pré-tournage », le dispositif sanitaire nous a d’abord été présenté avant d’entamer la visite des locaux. Par la suite, nous avons réquisitionné la salle de réunion secondaire pour la transformer en studio, en y installant tout le dispositif de tournage. Après, s’ensuivirent un briefing sur le mode opératoire suivant les différentes thématiques à aborder et les dispositions à prendre incluant les gestes barrières et une mise à disposition de gel hydroalcoolique et de masques. Il est important de souligner que les sujets traités dans les capsules vidéo didactiques ont été très riches en enseignement, et nous ont permis d’acquérir beaucoup de connaissances jusque-là méconnues et d’échanger avec les médecins auteurs de ces cours. Qu’est-ce que cela vous inspire d’être au cœur de la prévention et de la riposte contre la Covid-19 par la production et la réalisation de vidéos avec les personnes en première ligne ? C’est un sentiment de fierté doublé de satisfaction morale. On rend service à la Nation car ces vidéos vont contribuer à former le personnel de santé, et, au-delà informer toute la communauté sur les attitudes et comportements à tenir pour faire face à ce fléau mondial. Faut-il beaucoup de moyens pour mettre en place un dispositif de télétravail ? « Les moyens pour mettre en place un dispositif de télétravail dépendent de la politique de l’organisation. » Les moyens pour mettre en place un dispositif de télétravail dépendent de la politique de l’organisation. Un dispositif de télétravail peut être fait sur la base de solutions libres accessibles via Internet (Cloud). Dans ce cas de figure, la solution est gratuite, mais l’organisation dépend du fournisseur de service. Il existe aussi des solutions commerciales dont les prix varient selon la performance du système. L’organisation peut par exemple utiliser des solutions libres et les installer dans ses propres serveurs ou hébergeurs. Dans ce cas, le prix dépendra du coût des serveurs, des hébergeurs, des ressources humaines et du matériel utilisé.  L’UN-CHK dispose d’un système mixte composé de solutions libre et payantes. L’outil principal qu’elle utilise est la plateforme BlackBoard Collaborate (BBC) qui est une solution commerciale payante. Elle l’emploie depuis deux ans pour délivrer les séances de tutorat des différents cours en ligne. Tous les outils utilisés sont intégrés dans une plateforme d’enseignement en ligne basée sur MOODLE, qui est une solution libre. Un dispositif de télétravail est composé de 4 éléments : un espace de visioconférence, un espace de dépôt de documents et deux espaces de discussion, synchrone et asynchrone. L’UVS a l’habitude de travailler avec ces différents composants pour le déroulement normal des formations. Pour rappel notre institution dispose de plus de 100 plateformes de formations pour délivrer ses enseignements. Quelles structures externes ont pu bénéficier de notre plateforme de télétravail ? Huit (8) structures ont bénéficié d’espaces ou environnements de télétravail : La Direction générale de l’Enseignement supérieur (DGES) La Direction générale de la Recherche et de l’Innovation (DGRI) L’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima NIASS (USSEIN) L’association NEBADAY Le lycée technique professionnel Mgr François Xavier NDIONE de Thiès (LTP-FXN) Le Centre des Opérations d’Urgence sanitaire (COUS) ENDA ECOPOP La plateforme de formation et de télétravail du programme « Cent Mille Étudiants Contre la Covid-19 ». Quelles ont été les contributions de nos technopédagogues dans la mise en place tous azimuts de programme à distance dans différentes institutions ? Les technopédagogues et administrateurs de plateformes se sont impliqués dans

7e et 8e panels en ligne sur la Covid-19

Les 7ème et 8ème éditions de la série de panels en ligne sur la gestion de la pandémie liée au coronavirus “la parole aux experts” de l’Observatoire national des Sciences, des technologies et de l’innovation pour la riposte contre la COVID-19 se sont tenues respectivement les vendredis 29 mai et 05 juin 2020 sur la plateforme collaborative de l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK). Panel 7 : « Rôle et place de l’entreprise dans la société en période de crise endémique ». La 7ème édition de cette série de panels en ligne a été animée par la composante Gestion du groupe thématique (GT) Economie-Gestion, Sciences juridiques et politiques sur le thème « Rôle et place de l’entreprise dans la société en période de crise endémique ». Le début du panel a été marqué par les mots de bienvenue du Pr Abdou SENE, Enseignant-chercheur à l’UN-CHK et Responsable du Pôle d’Innovation et d’Expertise pour le Développement (PIED). A sa suite, M. Abdou SAMB, Directeur des Ressources humaines des Grands Domaines du Sénégal (GDS) a fait un témoignage sur le thème. Il déclare : « Dans cette situation, on n’aimerait pas préserver la santé des gens de l’intérieur et les exposer à l’extérieur. ». M. SAMB est de ceux qui prônent une adaptation des entreprises dans le contexte de la Covid-19 notamment par la pratique du télétravail. Il renchérit son plaidoyer en ces mots : « tout ce qui était impossible est devenu possible avec une valeur ajoutée ». Son intervention s’articulait autour de la manière de rendre le travail plus flexible après Covid-19. Il rassure les nombreux intervenants qui s‘interrogent sur la participation des entreprises dans l’effort de guerre, en ces mots : « la contribution des entreprises à l’effort de guerre est une obligation sociale. » Idrissa DIABIRA, Directeur général de l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME), quant à lui, est intervenu sur le thème « coacher les futurs champions après la crise Covid-19 ». Il révèle : « Les PME constituent 99,8% des unités économiques localisées. ». Il invite les entreprises à se projeter ; en effet, il assure que « de toute crise nait une opportunité et il faut hisser et tirer les entreprises ». M. DIABIRA considère que nous sommes dans une guerre et qu’il faut impérativement se concentrer sur l’économie de guerre. Après son intervention, le Pr Mouhamed El Bachir WADE de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD) a axé son exposé sur le sujet : « Rôle et place de l’entreprise face à la crise pandémique : l’éveil stratégique ». Selon lui, la crise peut être résumée en trois (03) termes commençant par la lettre « M » : le moment d’éveil stratégique, deux modèles de gestion réussie de la crise et une mobilisation à renforcer pour la réponse économique nationale de la Covid-19. Le Pr WADE conclut en ces termes : « Ce n’est pas la fin du monde mais le début d’un nouveau monde. ». Serigne MBOUP, Président du Groupe Comptoir commercial Bara MBOUP (CCBM) est revenu de manière générale sur le thème du 7ème panel en ligne. La modération de cette édition a été assurée par le Pr Birahim GUEYE, Directeur de l’UFR des Sciences économiques et de Gestion de l’UGB. Des interventions enrichissantes et une discussion instructive entre panélistes et participants ont mis fin à cette 7e édition de « la parole aux experts ». Panel 8 : « l’agriculture sénégalaise face aux défis de développement et de la sécurité alimentaire ».  Cette huitième édition est animée par le Groupe thématique (GT) Impacts de la COVID-19 sur la société, la famille, la culture et le psychique sur le thème « l’agriculture sénégalaise face aux défis de développement et de la sécurité alimentaire ». La modération a été assurée par le Pr Abdoulaye DIENG, Responsable de la “mention Agronomie” de l’Ecole doctorale de l’Université de Thiès et par ailleurs Enseignant-chercheur à l’ENSA de l’Université de Thiès. Le Pr Amadou NDIAYE, Enseignant-chercheur à l’UFR Sciences agronomiques, de l’Aquaculture et des Technologies alimentaires (S2ATA) de l’Université Gaston BERGER de Saint-Louis, premier intervenant de ce panel de haute facture est revenu sur les « systèmes agroalimentaires au Sénégal et Covid-19 ». Le Pr NDIAYE invite les populations à penser à se projeter sur le long terme et construire un système agroalimentaire et non le subir. A sa suite, le Dr Sadibou SOW, Enseignant-chercheur au Département Conseil, Formation Développement de l’Institut supérieur de Formation agricole et rurale (ISFAR) de l’Université Alioune DIOP de Bambey (UADB) a fait son intervention sur la question de la « vulnérabilité de la production agricole face à la Covid-19 ».  Pour lui, « Le secteur agricole demeure un des piliers fondamentaux de l’économie sénégalaise. Le Dr SOW renchérit son propos en affirmant que les mesures de prévention et de protection contre cette pandémie ont eu un impact négatif sur les productions maraichères. Le Dr Abdou Khadre FALL, Ingénieur de la formation au Département productions animales de l’ISFAR (UADB) a, à son tour, axé son intervention sur les « défis de la formation agricole et d’insertion des jeunes, face aux politiques agricoles ». Il suggère de travailler tous ensemble pour nourrir la sous-région, créer des emplois massifs et durables, car juge-t-il, nous en avons les potentialités. Le Dr FALL appuie ses dires en précisant les axes fondamentaux pour une stratégie nationale de formation agricole et rurale à savoir : Généralisation de l’éducation de base en milieu rural ; Réponse aux besoins en formation professionnelle des ruraux ; Régulation de l’ensemble des institutions publiques et privées ; Renforcement, adaptation et articulation des institutions de formation. La 8ème édition de la série de panels en ligne de l’Observatoire national des Sciences, des technologies et de l’innovation pour la riposte contre la COVID-19 a pris fin avec des échanges entre panélistes et participants et le mot de remerciements du Pr Amadou Thierno GAYE, Directeur général de la Recherche et de l’Innovation au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Télécharger la version pdf de l’article Ndeye Coura THIAM NIANG

Entretien avec Khoudia Gueye NDOYE

Entretien avec Khoudia Gueye NDOYE, Ingénieure en informatique, Présidente de SenChix, Commissaire à la Commission de Protection des Données personnelles (CDP), Directrice des Infrastructures et des Systèmes d’Information (DISI) et Présidente du Comité universitaire de Dialogue Social (CUDS) à l’UN-CHK. Khoudia Gueye NDOYE, Ingénieure en informatique, Présidente SenChix, commissaire à la Commission des Données personnelles (CDP). Directrice des infrastructures et des systèmes d’information et Présidente du Comité universitaire de Dialogue Social (CUDS) à l’UN-CHK . Comme toutes les organisations, l’Université numériqur Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK) a dû s’adapter face à la crise sanitaire liée à la Covid-19. En effet, la pandémie a eu des répercussions sur son fonctionnement entraînant une transformation des méthodes de travail et une accentuation des sollicitations externes. Pour répondre aux nouveaux besoins du personnel et des acteurs externes, la Direction de la Formation et de l’Ingénierie pédagogique (DFIP) et la Direction des Infrastructures et des Systèmes d’Information (DISI) ont développé des solutions. Allons à la découverte de celles-ci.  L’UN-CHK est sollicitée dans la riposte contre la Covid-19. Comment cela se traduit au niveau de la DISI en termes de réalisations techniques pour les besoins en interne ainsi qu’en externe ? « L’avantage de la plateforme de télétravail est qu’elle permet entre autres de tenir en parallèle plusieurs réunions dans différentes salles virtuelles avec des capacités presque infinies, ce qui n’est pas possible en environnement réel où le nombre de salles est limité,… » Depuis le début de la crise, la DISI a mis en place plusieurs solutions visant à accompagner d’une part les utilisateurs internes et, d’autre part des partenaires externes dans le cadre des services à la communauté. Pour le personnel, d’abord une plateforme de télétravail sous Moodle a été mise en place dès les premiers jours en collaboration avec la Direction de la Formation et de l’Ingénierie pédagogique (DFIP) qui avait en charge les enrôlements par structure ou par projet. Cette plateforme accessible via https://teletravail.uvs.sn a permis au personnel d’organiser des réunions virtuelles à leur convenance, de disposer d’espaces d’échanges par chat ou forum de discussion mais aussi de partager des documents. L’avantage de la plateforme de télétravail est qu’elle permet entre autres de tenir en parallèle plusieurs réunions dans différentes salles virtuelles avec des capacités presque infinies, ce qui n’est pas possible en environnement réel où le nombre de salles est limité, leurs capacités sont également limitées et certaines peuvent être occupées pendant qu’un groupe de personnes aurait voulu y tenir une réunion. Outre cette plateforme à accès permanent dédiée au personnel, plus de 120 réunions virtuelles ont été organisées par le personnel avec des prestataires, partenaires et autres intervenants externes. Pour ce genre de réunions, le personnel passe par le portail de réservation de ressources. Par ailleurs, la Direction des Infrastructures et des Systèmes d’information (DISI) a mis en place un VPN (réseau privé virtuel – NDLR) qui permet un accès à distance sécurisé aux applications métiers et serveurs hébergés en local. Dans le cadre des services à la communauté, la DISI a également déployé une plateforme de télétravail dédiée aux partenaires (Enda Ecopop, Nebeday, l’UT etc) et à notre ministère de tutelle, notamment la Direction générale de l’Enseignement supérieur (DGES) et la Direction générale de la Recherche et de l’Innovation (DGRI) et accessible sur https://e-rooms.uvs.sn ainsi que des plateformes de formation pour le Centre des Opérations d’Urgences sanitaires (COUS) (https://formation-cous.uvs.sn) et l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahima NIASSE (USSEIN) ( https://ussein.uvs.sn ). Nous  avons également appuyé le projet “100 mille étudiants contre la Covid-19”  avec l’hébergement des sites web http://www.etudiantscontrec19.sn/ et http://formation.etudiantscontrec19.sn/ sur nos serveurs Comment l’équipe de la DISI est organisée en cette période de pandémie pour assurer la continuité de ses services ? « Nous avons été plus productifs dans ce nouveau format de travail à distance. » Il n’y a pratiquement pas eu beaucoup de changements, car nous avons l’habitude de travailler de façon virtuelle et en instantané avec Google hangouts ; la réactivité étant une valeur fondamentale à la DISI. En effet, pour beaucoup de projets, nous avions créé des groupes hangouts pour faciliter la coordination des tâches par exemple avec la DFIP, les Agents Gestionnaires Techniques (AGT), etc. Vu l’efficacité de cette méthode, dès la date de début du télétravail à l’UN-CHK, nous l’avons adoptée, en créant des groupes sur hangouts pour rester en contact permanent avec chaque équipe (DISS, DASN et SE/AGT), en plus de l’utilisation des trois (3) salles virtuelles de la DISI disponibles sur l’espace de télétravail. Néanmoins, la DISI étant au cœur de certains projets d’envergure comme le Projet d’appui à l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (PAUN-CHK) et le Smart Sénégal (pour volet Education), des déplacements sur site au siège sont effectués au besoin pour la réception ou la mise en service d’équipements (onduleurs, serveurs, ordinateurs des étudiants). Ainsi notre représentant à la commission de réception a eu à se déplacer pour participer à la réception des équipements et vérifier leur conformité. A part ces cas spécifiques, tout le travail se fait à distance et de façon très efficace. Je pense que nous avons été plus productifs dans ce nouveau format de travail à distance. L’UN-CHK a adopté le télétravail depuis l’annonce de la fermeture des écoles et universités à partir du lundi 16 mars 2020 et la limitation des déplacements par le Président de la République. Quels outils ont été mis en place pour permettre aux personnels de continuer à assurer leurs missions ? Comme nous venons de le dire, la plateforme de télétravail et le VPN sont les principaux outils nouvellement mis en place. Cependant, à la DISI, nous veillons toujours à fournir un service de qualité avec des niveaux de performances très satisfaisants, aussi bien en terme d’accessibilité mais aussi de rapidité et de stabilité pour permettre aux personnels d’assurer leurs missions et aux étudiants d’étudier dans les meilleures conditions. En effet, en matière de gestion des systèmes d’information, il est fondamental que les outils numériques mis à leur disposition soient hautement disponibles, et c’est notre défi de tous les jours. J’ai la chance d’avoir