Durant 2 jours, les participants à ce forum, coparrainé par le Ministère de l’Education nationale et le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), ont réfléchi sur les voies et moyens de promouvoir l’utilisation du numérique, notamment dans le pilotage de la qualité des enseignements/apprentissages à l’école. Il était également attendu de cette rencontre, une implication plus accentuée des élèves, des parents d’élèves et des collectivités territoriales dans la prise de conscience des enjeux liés à l’intégration du numérique dans l’éducation, s’appuyant sur le modèle de l’UN-CHK comme cadre référent et la qualité de ses formations dispensés en e-learning.
Créer le déclic pour l’appropriation des TIC par les acteurs
Lors de son intervention à la cérémonie d’ouverture, Monsieur Daouda SIDIBE, premier adjoint au Maire de Kolda, a invité les différents acteurs à tirer le meilleur profit du numérique dont l’importance est mesurée à sa juste valeur par le gouvernement qui multiplie ses actions dans ce sens. Les TIC, dira-t-il, doivent pleinement participer à l’élargissement des connaissances des apprenants, où qu’ils se trouvent, grâce à la disponibilité d’internet et au-delà des enseignements reçus de leurs professeurs. Cependant, M. SIDIBE a insisté sur la nécessité d’encadrer l’usage afin d’éviter d’exposer les élèves aux effets néfastes des TIC.
Monsieur Mamadou GOUDIABY, Inspecteur d’Académie de la région de Kolda est pour sa part convaincu que l’école peut être un cadre propice à la construction d’importants projets de société. Pour lui, l’usage du numérique est désormais incontournable. Il espère que la tenue de ce forum constituera un déclic vers son appropriation dans les écoles. En outre, l’implantation d’un ENO à Kolda est pour M. GOUDIABY, un grand pas vers la prise de conscience de l’importance des TIC dans le développement des communautés. A sa suite, Monsieur Adama DIALLO, Directeur des Espaces numériques ouverts (DENO), a rappelé que l’UN-CHK constitue une matérialisation solide des actions du gouvernement du Sénégal dans la promotion de l’enseignement supérieur et sa démocratisation grâce au numérique. Sur ce point, il s’est félicité du leadership sénégalais dans la sous-région qui s’est accru, grâce à l’expertise reconnue à la première université numérique publique du pays.
Conférence sur l’Ecole du futur
Les activités du forum ont débuté avec la communication du Dr Abdoul Alpha DIA, Directeur des Études, de la Recherche et de l’Innovation (DERI) de l’UN-CHK, intitulée « l’École du futur » ; une intervention axée sur une projection des contours de ce que devraient être l’enseignement et la formation de demain. « Les élèves d’aujourd’hui veulent avoir des responsabilités, partager le contrôle de la classe, avoir du choix pour prendre des décisions, avoir des défis, travailler à des projets sur de vrais problèmes, travailler en collaboration, mais aussi être en compétition avec leurs camarades, suivre aussi leurs intérêts et leurs passions » a-t-il expliqué. Selon lui, le goût de l’apprentissage de l’élève de l’Ecole du futur doit être aussi important que tout ce qui peut être appris (exemple de la culture du gaming). Toutes ses ressources intellectuelles seront dédiées non seulement à la mémorisation mais aussi à l’imagination et à la création pour lesquelles les machines sont inadaptées.
Poursuivant son intervention, le Dr DIA a, pour ce qui concerne l’enseignant du futur, dressé quelques-unes de ses caractéristiques. Selon lui, il sera de moins en moins détenteur exclusif du savoir ou celui dont le seul point de vue fera autorité. L’enseignant nouveau doit être à ses yeux, un coach, un accompagnateur, un gestionnaire de communautés et maîtriser les technologies et les environnements numériques pour mieux participer à la réussite de l’élève.
Au terme des séances plénières, les différents groupes de travaux ont énuméré les obstacles liés au développement et à l’appropriation des TIC, aussi bien à l’école que dans les communautés. Il s’agit de l’absence d’électricité, d’internet et de matériels informatiques dans les zones les plus reculées et le manque d’initiation des élèves et des enseignants à l’outil informatique.
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Mamadou Alpha SANE
