Cette visite s’inscrit dans le cadre de la préparation de la prochaine édition du Concours africain de procès simulé prévue à Dakar en août 2020, qui sera organisée conjointement par l’UN-CHK et l’UCAD.
Pour rappel, ce concours international constitue le plus important rassemblement des étudiants, des universitaires et des juges sur le thème des droits de l’homme en Afrique. Organisé chaque année, il rassemble toutes les Facultés de Droit en Afrique, dont les meilleurs étudiants plaident un cas hypothétique sur les droits de l’homme comme s’ils étaient devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Il vise à préparer de façon continue de nouvelles générations de juristes pour plaider des cas de violations présumées des droits de l’homme devant la Cour africaine. Il enregistre chaque année la participation de plus de 60 universités, de pays francophones, anglophones et lusophones.
En marge du concours, se tient régulièrement une conférence internationale, dont le prochain thème sera : « Numérique et droits de l’homme ».
Ainsi, le Professeur Samba Thiam, représentant le Recteur de l’UCAD, le Professeur Ibrahima Thioub, s’est dit réjoui de cette initiative qui matérialise selon lui l’engagement du continent africain à la promotion des droits de l’homme. En outre, poursuit-il, cette activité rejoint les missions de l’Institut des Droits de l’homme et de la paix (IDHP) qu’il dirige, et qui visent à sensibiliser les étudiants à la question des droits humains.
A sa suite, le Professeur VILJOEN, Directeur de l’Institut des droits de l’homme de l’Université de Pretoria a exprimé toute sa satisfaction et son engouement pour cet accord entre les trois universités, sans manquer de rappeler que le Sénégal a déjà accueilli ce concours, par le biais de l’Université Gaston Berger en 2007.
Pour lui, l’Edition 2020 promet d’être spécial pour plusieurs raisons. D’abord, c’est une première que ce concours soit co-organisé par deux Universités. Cela permettra par ailleurs d’espérer une participation plus large d’autres universités sénégalaises et francophones dans la sous-région, disposant d’une faculté de droit. En effet, bien que le concours africain de procès simulé ait une portée panafricaine, la majorité des universités participantes viennent généralement de pays anglophones. Ainsi, l’organisation du concours dans un pays francophone de premier plan en l’occurrence le Sénégal, devrait permettre d’ajuster ce déséquilibre, mais aussi d’inviter des universités lusophones (au Cap-Vert et en Guinée Bissau). Et concernant les pays voisins du Sénégal, il espère notamment la participation du Mali, du Burkina Faso et de la Mauritanie qui n’ont jamais eu de représentants à ce concours.
Ayant déjà eu une collaboration avec une université sénégalaise, en l’occurrence l’Université Gaston Berger, le Professeur VILJOEN s’est dit très heureux de formaliser un partenariat avec deux autres universités tout en espérant que cela augurera une coopération plus soutenue à l’avenir.
Ainsi, poursuit-il, le choix du thème « Technologie et droits de l’homme » pour 2020 sera l’occasion de l’explorer tant dans le cadre des procès simulés que lors de la conférence universitaire.
Pour le Professeur VILJOEN, cette signature de convention marque le début de la préparation de l’évènement pour lequel beaucoup d’efforts ont déjà été investis. Pour finir, il ajoute que la participation du pole SEJA à l’édition qui s’est tenue au Botsawana lui sans doute a permis de se familiariser avec les aspects organisationnels.
Prenant la parole à son tour, le Professeur Moussa LO, s’est réjoui de la présence de ses homologues des Universités de Pretoria et de Cheikh Anta Diop.
Il s’est dit heureux de pouvoir collaborer avec l’UCAD pour accueillir cette importante manifestation après l’UGB en 2017 ; un honneur pour une jeune institution qui a six ans de fonctionnement de collaborer avec l’UCAD.
A en croire le Professeur LO, si l’UN-CHK en est arrivée là, c’est parce que ses deux participations aux deux dernières éditions du concours ont été bien appréciées et c’était l’occasion, pour lui de féliciter le pole SEJA pour les efforts conséquents, lesquels ont permis d’arriver à ce niveau de performance salutaire.
Poursuivant son propos, le Coordonnateur de l’UN-CHK ajoute que l’organisation de cet évènement constitue une opportunité pour l’Institution pour renforcer son positionnement au niveau continental dans le domaine du droit.
Non sans souligner que le fait d’accueillir une conférence sur le thème « Technologie et droit de l’homme » participe à renforcer l’UN-CHK dans sa politique actuelle.
En effet, le pole SEJA a été au cœur de beaucoup d’initiatives dans ce sens-là en mettant en place une filière en rapport avec le droit et les TIC (LegalTech), en organisant un forum international sur le droit et les TIC. Toutes ces initiatives constituent des occasions supplémentaires pour l’UN-CHK d’accentuer son positionnement positionné dans le domaine des TIC.
Pour finir, le Professeur Moussa LO a magnifié les synergies déjà existantes avec l’UCAD, mais qui vont s’institutionnaliser à travers cette convention.
Cette cérémonie de signature de convention s’est terminée sur une note d’enthousiasme et d’optimisme, quant à la réussite du prochain concours africain de procès simulé.
L’engagement de l’UN-CHK aux côtés de l’UCAD, sera aucun doute d’un apport particulier, notamment en termes d’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication, durant cet événement.
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Garmy Sow
