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INTERVIEW CROISEE : Deux étudiants de l’UN-CHK partagent leurs vécus durant ces mois de confinement et la poursuite des cours
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INTERVIEW CROISEE : Deux étudiants de l’UN-CHK partagent leurs vécus durant ces mois de confinement et la poursuite des cours

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Bouli BOIRO et Daouda SARR sont deux étudiants de l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE, respectivement en Master 1 Sciences de l’Education à l’Espace numérique ouvert (ENO) de Kolda et en Master 1 Multimédia et Communication digitale à l’ENO de Diourbel. Dans cette interview croisée, ils reviennent sur comment ils ont vécu cette période inédite de confinement, la poursuite des cours et leurs avis sur l’organisation des examens prévus en ligne.
Comment vous sentez-vous après quelques mois de confinement ?
Daouda SARR : Je dirais qu’au début ce n’était pas facile pour moi de rester à la maison tous les jours sans voir mes camarades étudiant(e)s, de vivre par moment dans le stress, mais aussi de ne pas pouvoir me déplacer pour régler mes propres affaires.
Par contre aujourd’hui, je me sens revivre la situation d’avant la pandémie, ce qui me permet de travailler plus sereinement.
Bouli BOIRO : D’une part je me sens heureux de pouvoir dérouler normalement mes activités et d’autre part, inquiet de la situation de la COVID-19, du moment où il y a un relâchement total de la population sur le respect des mesures barrières.
Comment se déroule votre quotidien depuis le début de la pandémie ?
Daouda SARR : La pandémie a beaucoup changé notre vie sociale, que cela soit sur le comportement, mes actes, etc. J’étais obligé de m’y adapter mais aussi de revoir la façon de travailler à la maison car c’était inhabituel. Vu que je suis en stage, je cumule cela avec mes cours. Mes missions en stage se faisaient en grande partie en mode télétravail. N’empêche, j’avais mon propre emploi du temps afin de ne manquer aucune de mes obligations. Parfois cela devient compliqué de travailler sereinement à la maison avec le bruit, mais je fais tout pour réunir le confort nécessaire afin d’être productif. En fin de journée j’en profite pour aller faire du sport car la nuit je me consacre à faire des recherches.
Bouli BOIRO : Depuis le début de la pandémie il y a eu des changements dans mes habitudes, mes horaires de travail ont changé de 09h à 15h. Avec le confinement, je restais une journée sans sortir de la maison, le port systématique du masque était un peu difficile au début.
La situation actuelle a-t-elle eu une certaine incidence sur le suivi de vos cours ?
Daouda SARR : Comme vous le savez déjà, l’UN-CHK est la seule université du pays qui a pu continuer ses enseignements depuis le début du confinement et c’est normal. En tant qu’étudiant, je n’avais pas de difficultés à suivre mes cours et d’ailleurs j’avais plus de temps et plus de concentration car je faisais mes cours, mes tests de connaissances et travaux dirigés tranquillement comme avant l’arrivée de la pandémie, d’où son slogan « foo neek fofula »
Par ailleurs, cette situation de confinement inhabituelle et non souhaitée, a le mérite d’avoir fait comprendre à l’État, à certains étudiants et à la population sénégalaise que le système pédagogique de l’UN-CHK est une solution dans le milieu éducatif car elle s’adapte aux réalités sociales. La crise a aussi permis de donner une nouvelle image de l’institution dans le pays comme dans la sous-région.
Bouli BOIRO : Non, pas tellement du moment où je restais à la maison pour faire mes cours.
Comment envisagez-vous la perspective de faire vos examens en ligne ?
Daouda SARR : Si aujourd’hui avec la situation actuelle du pays, l’UN-CHK envisage de faire des examens en ligne, personnellement je suis d’accord car cela représente non seulement une preuve de la différence entre le virtuel que nous incarnons et le classique. Cette mesure permettra à nos camardes étudiant(e)s qui sont actuellement hors du pays, de pouvoir faire leurs évaluations, mais aussi de démontrer la solution pour sauver l’année universitaire.
Par contre il y aura des étudiants qui ne seront pas d’accord avec ces évaluations en ligne pour diverses raisons (difficultés avec leurs outils de travail, problème de connexion internet). Dans ce cas, c’est à l’administration de voir comment mettre tous les étudiants dans de bonnes conditions, même si tout ne peut pas être rose. Et je pense qu’elle est en train de mettre en place des solutions.
J’en profite pour vous faire savoir que j’ai moi-même mis en place une plateforme d’examen en ligne sécurisé bien avant d’être au courant qu’il y en aura à l’UN-CHK car je me suis très tôt posé la question de savoir comment les universités comptent sauver l’année surtout avec les évaluations ? C’est ce qui m’a poussé à réfléchir et à commencer à travailler sur ce projet et aujourd’hui je l’ai réussi.
Bouli BOIRO : Je suis disponible parce que ce n’est pas une première pour moi. Seulement, j’aurais aimé qu’on le fasse en présentiel et sous surveillance pour plus de responsabilité et pour parer à toute éventualité concernant la connectivité.
Avez-vous pu trouver des stages pour une première expérience ? Si oui, comment cela s’est passé dans l’entreprise ?
Daouda SARR : J’ai pu effectuer un stage de quatre (04) mois suivi d’un (01) mois de contrat à l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation (IFEF), six (6) mois de stage pédagogique à la direction de la formation et de l’ingénierie pédagogique (DFIP) et enfin actuellement je suis stagiaire professionnel.
Durant ces moments passés en entreprise, je dirais que j’ai beaucoup appris que cela soit sur le plan du travail, du sérieux, du comportement, du fonctionnement d’une entreprise, mais aussi et surtout la pratique de tout ce que j’ai appris durant ma formation. Et ces stages m’ont permis aujourd’hui de comprendre que la théorie est différente de la pratique. J’ai également pu acquérir plusieurs compétences et aujourd’hui j’ai une autre perception du milieu professionnel.
Bouli BOIRO : Oui, tout s’est bien passé j’ai beaucoup appris de cette expérience qui me servira et m’a d’ailleurs permis de décrocher mon premier contrat de travail depuis le mois de février 2020 et ce, jusqu’en février 2022.
La levée du couvre-feu va-t-elle changer quelque chose dans vos habitudes et activités ?
Daouda SARR : Pour la levée du couvre-feu, je dirais qu’elle ne va rien changer de mes activités habituelles.
Bouli BOIRO : Oui. Pour les activités, mes horaires de travail vont changer de 08h à 13h et de 15h à 17h. Quant à mes habitudes, elles ne changent pas fondamentalement, à part que je peux attendre à nouveau 22h pour me payer mon dîner. Je n’ai pas particulièrement eu d’appréhension par rapport au couvre-feu.
Comment comptez-vous vivre/étudier avec le virus au vu de sa propagation chaque jour ?
Daouda SARR : Comme vous le savez déjà, le virus continue toujours de gagner du terrain dans le pays. En effet, vu que je connais déjà les modes de transmissions du virus, pour vivre avec, je suis obligé de respecter les mesures barrières édictées par les structures de santé du gouvernement car non seulement je vais me protéger mais aussi protéger les autres.
Sous un autre angle, le virus est venu au moment où nous étions en pleine année académique. Vu le caractère numérique ainsi que le modèle pédagogique de l’UN-CHK, je continue mes études sans aucun souci depuis chez moi en respectant les mesures barrières.
Je dirais enfin que le modèle de l’UN-CHK m’a permis non seulement de vivre en famille mais aussi de continuer mes études en pleine crise sanitaire sans aucun problème, contrairement à mes amis des universités classiques qui sont aujourd’hui chez eux sans continuité pédagogique.
Bouli BOIRO : C’est vrai que le virus fait des ravages chaque jour, mais je pense que j’y arriverai avec mes études. C’est moins compliqué vu que j’étudie en ligne et mène mes activités quotidiennes en parallèle. Cependant, je respecte toujours les mesures barrières.
Avez-vous eu à faire quelque chose que vous n’aviez jamais imaginé peut-être faire auparavant ?
Daouda SARR : Oui car avant le confinement j’avais non seulement beaucoup de travail non terminé pour mon stage et que j’ai pu finir, mais j’ai pu faire beaucoup de recherches dans le domaine où je compte faire une carrière professionnelle. Donc je peux dire que j’ai beaucoup appris, beaucoup fait et beaucoup gagné.
Bouli BOIRO : Oui, le port systématique de masque, le confinement, le lavage des mains avec du gel antiseptique.

Télécharger la version pdf de l’interview

Propos recueillis par Mamadou Alpha SANE

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