Sept intervenants ont animé ce panel de haute facture, riche en informations sur les usages et le regain d’intérêt qu’a connu un secteur dont le potentiel est, jusque-là insuffisamment exploité dans le continent. Pour parler de ce sujet, il y avait M. Léon Juste IBOMBO, Ministre de l’Economie numérique du Congo, Mme Kamissa CAMARA, Ministre de l’Economie numérique et de la Prospective du Mali, M. Yacine OUALID, Ministre chargé des startups de l’Algérie. Du point de vu académique, le panel a reçu M. Amadou DIAWARA, CEO de l’Université virtuelle du Mali, le Professeur Moussa LO, Coordonnateur de l’UN-CHK, M. Alexis John AHYEE, Directeur de HEC Paris pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale et, M. Douglas MBIANDOU, fondateur de 10000 codeurs.
Panel 1/ Covid 19 : actions et pratiques dans les pays
Dans un premier temps, les ministres cités plus haut ont abordé les actions et pratiques développées respectivement dans leurs pays, en réponse à la pandémie liée au Covid 19. Des stratégies ont été mises en place pour permettre aux institutions d’assurer la continuité des services. Sur ce registre, le rôle des startups a été magnifié. En effet, elles se sont illustrées par des initiatives à la fois pertinentes, rapides et innovantes, pour venir en appoint à leurs gouvernements. A titre d’exemples, une startup algérienne a développé, en moins de 48h, une solution pour désinfecter les locaux touchés par le virus, là où au Mali, des jeunes volontaires se sont organisés pour transporter le personnel médical gratuitement. Par ailleurs, il s’est révélé pour plusieurs pays, le rôle important de la data et du tracking, pour le suivi de l’évolution de la pandémie.
PANEL 2/ E-learning : entre services à la communauté et partages de bonnes pratiques
Prenant la parole en premier, M. Amadou DIAWARA a tenu à remercier l’UN-CHK, à travers le Professeur Moussa LO pour son accompagnement à l’endroit de l’Université virtuelle du Mali. Selon lui, l’Afrique a raté la révolution industrielle, mais n’a pas le droit de rater la révolution numérique. Non sans ajouter « Chaque crise est une opportunité et le numérique est la nouvelle ressource de l’Afrique ».
Quant au Pr Moussa LO, il a relevé la continuité pédagogique à l’UN-CHK, depuis le début de la pandémie, non sans souligner que l’institution est très sollicitée ces derniers temps, pour développer des solutions numériques, permettant d’assurer la continuité du fonctionnement des entreprises. Dans ce cadre, l’UN-CHK accompagne le ministère de l’Education nationale dans la production de vidéos de cours pour permettre aux élèves d’étudier chez eux.
Selon Alexis John AHYEE, cette crise sanitaire a réellement accéléré la digitalisation. Il renchérit : « les programmes de transformation de cours en présentiel en version live qui prenaient habituellement beaucoup de temps, ont été réalisés en trois semaines ».
Selon M. Douglas MBIANDOU, cette crise constitue une opportunité pour former les jeunes africains. A cet effet, il propose aux universités de développer cinq (05) métiers liés au numérique, dont la promotion serait très utile pour le développement du continent. Il s’agit du métier de chef de produits, testeur logiciel, codeur, spécialiste en marketing digital et expérience utilisateur.
Pour finir, ce panel a permis de mieux appréhender le rôle et l’impact du numérique sur la pandémie du coronavirus en Afrique. Si le constat est que le secteur a joué un rôle de premier choix dans ce contexte de crise sanitaire, les panélistes sont aussi unanimes sur la nécessité de poursuivre les actions entamées, et de les pérenniser au-delà de la pandémie, en créant des synergies entre les pays africains.
Garmy SOW