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A la rencontre de Kadiatou BA, gagnante du concours féminin d’éloquence de l’UN-CHK, édition 2020
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A la rencontre de Kadiatou BA, gagnante du concours féminin d’éloquence de l’UN-CHK, édition 2020

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Elle a gagné haut la main, avec charisme et confiance en soi, la finale de l’édition 2020 du concours féminin d’éloquence. Kadiatou BA, étudiante en sciences juridiques en licence 2 à l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK), rattachée à l’Espace numérique ouvert (ENO) de Sébikotane, se dévoile à propos de cette aventure et sa vision de la femme,  à travers cet entretien.

Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à ce concours ?
Quand on parle d’éloquence, il s’agit, pour moi, de l’art de bien dire les choses, de captiver l’attention des gens par sa voix, ses paroles et sa gestuelle. Mais surtout, cela évoque le fait de savoir garder son sang-froid devant un  public exigeant et de ne surtout pas paniquer. Et cela devrait être une des qualités d’un bon juriste.
Ce qui m’a poussée à participer à ce concours, c’est surtout pour avoir de l’expérience en prise de parole en public. Par ailleurs, ce que j’ai appris à travers ce concours va au-delà, car j’ai su qu’ il y a, à l’UN-CHK, du potentiel et du talent, des personnes hors du commun à travers leurs savoirs et aussi à travers leur savoir-être et leurs valeurs. Ce concours est ce que j’appelle « l’UN-CHK en personne » car il a réuni les occupants des 13 chambres de la grande maison qu’est l’UN-CHK : les 13 ENO.
Comment appréciez-vous l’organisation de ce concours par les étudiants pour promouvoir le leadership féminin et l’éloquence des femmes ?
Pour une première fois à l’UN-CHK, je pense que les choses se sont passées de la meilleure des manières car on a vu des femmes éloquentes qui n’ont pas eu peur de dire ce qu’elles pensaient en toute élégance, ce qui a fait ressortir leur leadership. Cette prise de parole les a fait sortir de la zone d’ombre où elles ont été depuis tout ce temps pour les pousser à s’affirmer devant un public et à rivaliser pleinement avec les hommes.
Selon vous, quel devrait être la place des femmes au sein de l’UN-CHK et au Sénégal, en général ?
A mon humble avis, les femmes devraient occuper les mêmes postes que les hommes à l’UN-CHK car elles n’ont rien de moins que les hommes qui sont à chaque fois à la tête des postes de hautes responsabilités. Le hic c’est qu’elles sont sous le poids de nos traditions, de nos cultures et de nos pratiques qui ne veulent pas de la femme au-devant de la scène, mais plutôt de celle qui s’affirme uniquement dans son foyer. Et cela empêche ces braves femmes de montrer carrément leurs capacités et leurs points de vue sur les choses qui les concernent.
Pour vous, quels ont été les temps forts de ce concours, des phases éliminatoires à la finale ?
Bon ! Tout de ce concours a été marquant pour moi. Parce que tout était nouveau pour moi ; du concours au voyage en passant par la rencontre de personnes venues des quatre (4) coins du Sénégal. Cependant, les quarts de finale ont vraiment été  particulièrement mémorables, car c’est à ce stade que toutes les candidates se sont rencontrées, tous les talents réunis dans une même salle. Et j’ai été agréablement surprise et fière de ces femmes-là et de mon université qui a réuni des personnes d’une telle envergure intellectuelle.
Comment s’est passée votre préparation pour la finale ?
La  préparation de la  finale a été vraiment très stressante ;  car on a eu un temps assez court pour préparer le thème. Mais avec l’accompagnement de la communauté estudiantine de l’ENO de Sébikotane et aussi de l’administrateur de l’ENO, j’ai pu avoir une certaine compréhension du thème de la finale. Et justement, à cause de la complexité de ce thème, je n’ai pu réellement avoir une bonne structuration de mes idées que le jour de la compétition.
Comment avez-vous vécu cette victoire en finale ? Qu’est-ce qui fait votre particularité par rapport aux autres candidates ?
J’ai ressenti une très grande fierté, pour moi, pour mon ENO et pour mon université.
Les autres candidates ont chacune été exceptionnelles dans leurs prestations ; elles se sont beaucoup ressourcées et elles ont cité pas mal d’auteurs lors de leurs prestations, ce que je n’ai pas eu l’occasion de faire. Si vous avez remarqué, je n’ai pas cité beaucoup d’auteurs, tout simplement parce que citer des auteurs ne me permet pas d’être à l’aise dans ma prestation même si cela enrichit le discours de celle qui preste.
Un message à partager aux femmes de l’UN-CHK et à toute la communauté universitaire ? 
Tout ce que j’ai à dire aux femmes de l’UN-CHK, c’est de foncer, de ne pas avoir peur de changer le système et de montrer leurs valeurs et ce dont elles sont capables.
A la communauté universitaire, je dirais que c’est bien d’étudier et d’avoir des diplômes, mais il est aussi bien de savoir marquer sa présence quand on en a l’occasion.
Je ne saurai terminer sans remercier au préalable la commission féminine nationale qui nous a donné l’opportunité de monter notre potentiel. Merci au Coordonnateur de l’UN-CHK, le Pr Moussa LO, qui a autorisé la tenue des compétitions. Mes remerciements aussi aux étudiantes qui ont participé  et ont donné de la valeur à la compétition, aux différents Présidents de Bureaux des Etudiants de Espaces numériques ouverts (BENO), aux étudiants qui sont venus nous prêter main forte et surtout au coach Monsieur Taibou DIATTA pour la formation, sans oublier la Directrice des Espaces numériques ouverts (DENO), Mme Ndèye Aminata DIAGNE, le parrain, Pr Mary Teuw NIANE et la marraine de cette première édition, Mme Khoudia Gueye NDOYE.
Entretien réalisé par Khadidiatou Fall SAMB DIOP

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