Elle a été une occasion d’explorer des solutions pour renforcer la santé communautaire en lien avec les transformations sociétales, en vue de promouvoir un avenir inclusif et durable. Différents intervenants ont pris part à l’événement présidé par Pr Moussa LO, Recteur de l’UN-CHK et Serigne Magueye GUEYE, Directeur de l’URDFS, l’enrichissant de leurs présentations.
Jean-Hugues CAFFIN, Chercheur au CIRAD et Docteur en sciences de gestion a fait une analyse historique de la décentralisation des politiques de santé publique au Sénégal, à travers une recherche intitulée : « De l’instrumentalisation néolibérale à la valorisation de la santé communautaire dans les politiques publiques ». Il a évoqué les défis liés aux transferts de compétences sans accompagnement financier ou technique suffisant et a mis en lumière les conflits entre acteurs communautaires, tels que les agents de santé et les « Bajenu Gokh ». Dr CAFFIN a recommandé un renforcement des cadres de régulation et éviter les approches idéologiques d’autogestion des communautés.
Dr Maïmouna Diédhiou SONKO, enseignante-chercheure vacataire à l’UN-CHK ; et à l’UCAD, a également partagé ses travaux sur La pratique clandestine de l’excision et les conséquences que celle-ci pourrait avoir sur la santé sexuelle et reproductive des femmes au Sénégal. Sa présentation a porté sur les impacts psychologiques et physiques de l’excision sur les femmes et la nécessité de renforcer les politiques de sensibilisation et les programmes d’éducation pour prévenir ces pratiques clandestines de l’excision en lien avec les transformations sociétales et les droits des femmes.
Ce moment de collaboration a aussi été une tribune pour les doctorants de partager leurs travaux de recherche sur des thématiques en rapport avec la santé. C’est le cas de Mamadou Lamine DIALLO, doctorant en Sciences, Technologies et Numérique de l’UN-CHK qui a présenté son travail sur : « Digitalisation des archives et dossiers médicaux du secteur de la santé : modèle de traduction de reconnaissance vocale des langues africaines pour les hôpitaux et les centres de santé en cas de pandémies et épidémies. » Cette communication a proposé un développement d’un modèle de reconnaissance vocale pour les langues africaines et des outils technologiques pour renforcer la résilience des systèmes de santé face aux crises.
Abdoul Aziz NDIAYE, Doctorant à l’Université Iba Der THIAM de Thiès, s’est prêté à l’exercice de présentation de sa recherche sur : « Inclusion des acteurs dans la santé communautaire dans les organes de gestion des bassins-versants, un pas vers la lutte contre la pollution des écosystèmes aquatiques ». Cette communication a permis d’identifier les synergies entre santé communautaire et la gestion environnementale. M. NDIAYE a ensuite proposé des modèles de gouvernance locale pour réduire la pollution des écosystèmes aquatiques et enfin a encouragé la participation active des communautés dans la préservation de leur environnement.
Le « Weccoo » est un concept qui s’inscrit dans une démarche de collaboration interuniversitaire, favorisant les échanges scientifiques autour de thématiques variées et innovantes. Son objectif de développer un espace de dialogue interdisciplinaire pour des solutions durables, d’encourager la réflexion collective sur des défis sociaux et de proposer des approches innovantes.
Mohamadou Ibnou Arabe KONTEYE
