En choisissant de rencontrer l’administration de l’UN-CHK, les parlementaires de la CEDEAO ont voulu découvrir les initiatives concrètes et les dispositifs technologiques mis en œuvre par l’institution pour promouvoir une éducation accessible, inclusive et de qualité. La visite a permis à la délégation d’assister à des présentations sur le modèle d’apprentissage à distance et d’échanger sur les enjeux, les limites et perspectives liés à l’enseignement numérique. Par cette démarche, les parlementaires cherchent à identifier des leviers d’action pour renforcer les politiques publiques en matière d’éducation, de comprendre comment les technologies de l’information et de communication ou l’Intelligence artificiel peuvent régler le problème de la mutualisation des expériences réussies entre les pays membres de la CEDEAO.
L’UN-CHK, un modèle d’université numérique pour l’Afrique de l’Ouest
Dans son mot de bienvenue, le Pr Samuel OUYA, Recteur de l’UN-CHK, a salué l’intérêt manifesté par la délégation parlementaire pour le modèle éducatif de l’université, qu’il a qualifié de laboratoire d’innovation au service de la transformation éducative et sociale. Il a insisté sur la nécessité de renforcer l’accompagnement de l’institution par les autorités, afin d’accélérer la modernisation du système éducatif au Sénégal et en Afrique. Il est également revenu sur l’appui stratégique apporté par l’UN-CHK à plusieurs pays de la sous-région, notamment la Guinée Conakry dans le cadre du processus de transformation de son Institut supérieur de Formation à Distance (ISFAD) en université publique virtuelle, le Gabon dont le modèle s’est largement inspiré de celui de l’UN-CHK, ainsi que la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et d’autres pays, qui ont bénéficié de l’expertise de l’université dans l’élaboration de leurs dispositifs d’enseignement à distance.
De leur côté, les parlementaires ont salué le rôle pionnier de l’UN-CHK dans le déploiement de solutions numériques au service de l’inclusion numérique. Cette visite a également été l’occasion d’apporter des éclairages sur certaines incompréhensions relatives à l’offre de l’université et aux préoccupations régulièrement exprimées par les étudiants, auditeurs et tuteurs. Les députés, notamment M. Guy Marius SAGNA et ses collègues, ont posé des questions précises sur le fonctionnement des cours, l’apport de l’intelligence artificiel, le déficit d’enseignants et d’encadreurs, ainsi que sur les difficultés liées à la mise en place des Espaces numériques ouverts (ENO). À ce jour, seuls 18 ENO sont opérationnels sur les 52 initialement prévus. Ce qui limite considérablement l’accès des apprenant(e)s aux infrastructures physiques de l’université.
Dans cette dynamique d’échanges constructifs, quelques responsables de structures ont pris la parole pour apporter des réponses complémentaires aux préoccupations soulevées. Il s’agit entre autres, du Pr El hadji Mamadou NGUER, Directeur de la Formation et de l’Ingénierie Pédagogique (DFIP), du Pr Abdou Khadre DIOP, Directeur des Études et de la Scolarité (DES), du Dr Khalifa SYLLA, Directeur du pôle Sciences, Technologies et Numérique (STN), ainsi que de la représentante des étudiants Khady POUYE, présidente du Bureau des étudiants de l’ENO de Keur Massar. Leurs interventions ont permis de mieux faire connaître le dispositif organisationnel et pédagogique mis en place par l’université, en mettant en lumière les limites dû parfois à un manque de ressources et l’accompagnement des apprenant(e)s dans un contexte numérique en pleine évolution.
L’UN-CHK à travers cette rencontre a réaffirmé sa volonté d’être un acteur clé de l’écosystème numérique au Sénégal. Il a été également démontré qu’avec plus d’accompagnement des pouvoirs publics, elle pourra mieux contribuer à la réalisation des objectifs de la CEDEAO en matière de transformation structurelle par l’innovation, la technologie et le capital humain.
Tidiatou DIALLO
Direction de la Communication et du Marketing (DCM)