Jour : janvier 18, 2024

Le programme FORCE-N à la 1ère édition du Forum international pour la formation, l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes

Dans sa logique de contribuer au développement de l’emploi et de l’employabilité des jeunes dans le numérique au Sénégal, le programme FORCE-N, mis en œuvre par l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK) avec l’accompagnement de la Fondation Mastercard a exposé sa vision et ses ambitions pour la jeunesse sénégalaise et africaine lors de la première édition du Forum international pour la formation, l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, tenu les 9, 10 et 11 janvier 2024 au Gand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose. Initiée par le cabinet Eco Finance Entreprise, cette manifestation était placée sous le thème « développer le partenariat entre les acteurs économiques et politiques pour des solutions innovantes à l’entrepreneuriat et à l’employabilité des jeunes et des femmes ». Le forum  avait pour objectif de servir de cadre de rencontres et d’échanges entre les entreprises et les jeunes et femmes diplômés, à la recherche d’opportunités et d’offrir une plateforme d’exposition de produits et services ainsi que des rencontres B to B entre acteurs économiques, politiques et institutions nationales, régionales et internationales.  La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Moustapha DIOP, Ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries du Sénégal. Il a souligné durant son intervention, les énormes et réelles potentialités de création d’emplois et d’entreprises innovantes au Sénégal, notamment le projet des agropôles de l’Etat qui permettront à terme, la création de milliers d’emplois directs. Pour sa part, le Pr Moussa LO, Recteur de l’UN-CHK qui a également pris part à la cérémonie d’ouverture a insisté sur l’impératif d’assurer aux jeunes et aux femmes une formation de qualité, adaptée aux besoins du marché ; cela pour leur donner de réelles chances de s’insérer dans le tissu économique et social. Interroger nos pratiques dans le domaine pour concevoir de nouvelles dynamiques est pour lui, un impératif pour faire plus et mieux. Dans l’un des panels qui ont rythmé ces trois jours d’échange autour de la formation et l’emploi des jeunes et des femmes, Dr Abdoul Alpha DIA enseignant-chercheur à l’UN-CHK et Responsable de la composante Formation aux Certificats de Compétence (FCC) du programme FORCE-N a été convié à partager son expertise sur l’adaptation de l’enseignement supérieur et la formation professionnelle au besoin en ressources humaines des entreprises africaines. Il ressort de son analyse que les besoins des entreprises sont pris en charge de façon insuffisante par les acteurs de la formation. Ce qui entraîne un  déphasage entre ce qui est proposé comme compétence et ce qui est attendu. La raison de ce déphasage est à aller chercher dans la base de la formation elle-même. D’après l’enseignant-chercheur, il existe une certaine ignorance des besoins des entreprises par ceux qui dispensent la formation. Pour changer la donne, il est nécessaire que la formation des formateurs intègre  une sensibilisation sur la connaissance de l’entreprise. Dr Dia a aussi plaidé pour l’évolution du modèle pédagogique avec une adaptation au numérique qui devient incontournable.  Tout comme les contenus de formation doivent davantage être alignés aux besoins du marché de l’emploi, les entreprises aussi doivent connaître leurs besoins et les exprimer clairement. C’est l’avis de Abdoul Alpha Dia, président de l’Association nationale des Directeurs des Ressources humaines du Sénégal qui a co-animé ce panel très suivi. Au-delà des connaissances théoriques, il estime que le développement de soft skills est aussi essentiel chez les demandeurs d’emploi, pour accroître leurs chances d’intégrer le monde de l’entreprise qui est un environnement en perpétuelle évolution.      Diacounda SENE Direction de la Communication et du marketing