Jour : octobre 27, 2023

Ouverture du CISS 2023 sous le thème « Enseignement et pratique de la sociologie au Sénégal : trajectoire et défis »

Le Colloque international sur la Sociologie au Sénégal s’est tenu du 17 au 19 octobre 2023 à l’Université Cheikh Anta Diop et l’Espace numérique ouvert (ENO) de Mermoz. Organisé par l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE(UN-CHK) en collaboration avec l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar(UCAD), l’Université Assane SECK de Ziguinchor(UASZ) et l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), ce rendez-vous scientifique d’envergure s’est articulé autour de plusieurs axes développés au cours de différentes sessions, permettant aux spécialistes de discuter de la sociologie et en même temps de rendre hommage à des pionniers de la discipline.  C’est avec une citation captivante que le maître de cérémonie, Pr. Mbaye THIAM, a ouvert ce banquet du savoir. « Toute sociologie est sociologie d’un groupe dans un espace et un contexte. Mais aucune sociologie ne constitue un ghetto, elle tend plutôt », a-t-il dit. En effet, la sociologie a interrogé la société pour mieux comprendre les interrelations et actions en réseaux qui rythment la vie en société, dans une perspective d’un « rendez-vous du donner et du recevoir » comme disait le président poète Léopold Sédar SENGHOR.  La sociologie est l’humanisme en pensée pour aller vers l’universel en complémentarité. C’est nulle doute ce qu’a compris l’UN-CHK et les autres universités partenaires pour organiser ce colloque international sur la sociologie au Sénégal. L’idée est d’interroger les différentes problématiques qui interpellent la société et de vulgariser la recherche scientifique portant sur ces phénomènes de société.  A cette rencontre, des historiens, des scientifiques, des juristes, des géographes et des sociologues dont les savoirs sont étroitement liés ont exposé sur plusieurs axes : institutionnalisation de la pratique et enseignement de la sociologie au Sénégal ; utilité sociale de la sociologie au Sénégal ; étude et analyse des mutations qui s’opèrent dans la société sénégalaise en crise ; éthique, gouvernance, jeunesse et activisme ; genre et sociologie au Sénégal ; comprendre le Sénégal à travers la mémoire collective : culture, patrimoine, art et éducation.  Hommage aux pionniers Le Colloque international sur la Sociologie au Sénégal a aussi été une occasion pour la communauté de sociologues de rendre un hommage à trois monuments de la sociologie au Sénégal qui sont les professeurs Boubacar LY, Abdoulaye Bara DIOP et Gora MBODJ. Enseignants et chercheurs hors-pairs, ces éminentes personnalités ont laissé un héritage de travaux exemplaires. Pionniers de la discipline au Sénégal, ils ont été des modèles qui ont inspiré plusieurs générations, qui se sont succédées au pupitre pour de vibrants témoignages tant sur le plan professionnel que personnel. Dr. Aladji Mamadou SANE, Pr. Lamine NDIAYE, Pr. Jean-Louis CORREA, Pr. TANDIAN, ou encore Pr Abdou Salam SALL ont tous souligné pour le magnifier, le legs inestimable de ces pionniers de la sociologie. Vous pouvez suivre la rediffusion de la cérémonie d’ouverture et de la conférence inaugurale de ce colloque sur la chaîne YouTube de l’UN-CHK : https://www.youtube.com/watch?v=POhUfxDfA_0.     Aissatou Touré Direction de la communication et du Marketing

Etude des risques et opportunités de l’IA : Seydina Ndiaye, seul Sénégalais sur la liste des 38 experts qui composent l’organe consultatif de l’ONU

On le connaissait engagé et mobilisé à l’échelle internationale sur les questions d’Intelligence Artificielle. C’est désormais un défi de plus pour Seydina Moussa Ndiaye. Le Directeur du programme FORCE-N et président de l’Association sénégalaise pour l’Intelligence Artificielle, une organisation regroupant une soixante de chercheurs et professionnels sénégalais du domaine, au Sénégal et dans la diaspora, a été choisi par le Secrétaire général de l’ONU pour faire partie de l’organe consultatif chargé de réfléchir sur les risques, opportunités et la gouvernance de l’IA dans le monde. “Pour les économies en développement, l’IA offre la possibilité de dépasser les technologies obsolètes et d’apporter des services directement aux personnes qui en ont le plus besoin. Le potentiel de transformation de l’IA pour le bien est difficile à saisir. Et sans entrer dans une foule de scénarios apocalyptiques, il est déjà clair que l’utilisation malveillante de l’IA pourrait miner la confiance dans les institutions, affaiblir la cohésion sociale et menacer la démocratie elle-même“, assure Antonio Guterres dans un communiqué de presse diffusé par ses équipes. Dans un contexte où il est beaucoup question d’Intelligence Artificielle, la création de cet organe consultatif des Nations-Unies est une étape de plus dans la réflexion consistant à apporter des solutions à la gouvernance de l’IA à l’échelle internationale. “Le pouvoir de rassemblement unique de l’ONU en tant que forum universel et inclusif sur les défis critiques” est l’atout majeur à l’heure actuelle pour poser sereinement le débat et tenter d’apporter des réponses aux interrogations qui fusent de partout, illustrée notamment par l’appel de plusieurs sommités de la question demandant une pause dans les expériences à grande échelle sur le front de l’Intelligence Artificielle. Composé d’experts des gouvernements, du secteur privé, de la communauté des chercheurs, de la société civile et du monde universitaire, précise encore le communiqué, l’organe en question va se réunir pour la première fois le 27 octobre prochain, avec l’objectif immédiat d’établir “un consensus scientifique mondial sur les risques et les défis, (…) aider à mettre l’IA au service des objectifs de développement durable et (…) renforcer la coopération internationale en matière de gouvernance de l’IA“. Titulaire d’un Doctorat en Informatique, spécialité Intelligence Artificielle, obtenu à l’Université Paul Sabatier de Toulouse et d’un MBA de l’IAE de Paris Sorbonne, Seydina Moussa Ndiaye est un visage bien connu dans le milieu de la recherche au Sénégal et sur l’international. La transformation numérique de l’enseignement supérieur sénégalais lui tient particulièrement à coeur, lui qui a activement participé à la mise en place de l’UVS devenue l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane dont il a été membre du comité de pilotage, en plus d’avoir coordonné. l’acquisition d’un important supercalculateur pour le Sénégal. On le retrouve également au sein du Conseil National du Numérique, du comité de pilotage du Parc des Technologies Numériques du Sénégal et du Conseil d’Administration de Sénégal Numérique S.A.   Source : letechobservateur