La première édition du « Future of Work Forum Africa (FOWFA) » organisée par trois membres du Club des femmes DRH du Maroc, Wassila KARA, Amal L. ALAMI et Wissal ASSEMMAR, s’est tenue les 16 et 17 mai 2024 à Anfa Park Expo, à Casablanca (Maroc), sous la présidence effective du Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation marocain, Monsieur Abdellatif MIRAOUI. Pour une première en Afrique, cet événement a réuni des professionnels et des experts pour discuter des enjeux et des opportunités liées à la création d’environnements de travail durables et adaptés. L’Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK) a été conviée à y intervenir.
Découvrir les nouvelles tendances du workplace, partager les bonnes pratiques, faire connaissance et créer des liens avec des experts et des décideurs, et vivre une expérience immersive et interactive étaient les maitres-mots de ce forum de haute facture. Pendant deux jours, des experts d’horizons différents et représentants de structures publiques et privées, telles que l’OIT, des établissements d’enseignement supérieur marocains et d’ailleurs, tels que l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE se sont retrouvés pour confronter leurs idées afin mieux répondre aux besoins changeants du monde du travail en Afrique. Ce forum vise en effet à explorer ces changements et à anticiper les défis et opportunités qui en découlent. A noter aussi la présence de CIO-MAG comme un des sponsors média officiels de l’évènement, à travers son CEO, Mohamadou DIALLO qui est un partenaire de l’UN-CHK.
Beaucoup de thèmes ont été abordés, dans un style de conversation décontractée mais rigoureuse, avec une prospective de ce que les organisateurs pensent que ce sera sûrement le futur du travail, alliant gestion du temps, de l’espace et bien-être. Les intervenants se sont prêtés au jeu avec un public très réceptif et au fait de l’actualité numérique.
UN-CHK invitée à débattre sur « New skills versus new jobs ? »
Modéré par Chams DIAGNE, CEO de Talent2Africa, ce panel a vu la participation de Rhita FELLAT, Directrice Académie Groupe, Oussama ESMILI, Co-fondateur d’IDEO Factory, Imane BELMAATI, Directrice générale de l’Agence nationale de promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC) et Ouleymatou SOUMANO, Directrice de la Communication et du Marketing de l’UN-CHK. Dans leurs interventions, tous sont allés dans le même sens concernant la vision de nouvelles compétences à avoir pour les métiers du futur.
Des différences entre les compétences nécessaires pour 2030 et les compétences actuellement valorisées sur le marché du travail
Dans un monde actuel, à cheval entre le numérique et le présentiel, la COVID-19 a joué un rôle clé dans l’accélération et l’acceptation du numérique, même par les plus récalcitrants. Et l’évolution n’épargnant aucun secteur, entraine une redéfinition de ce qu’est le travail en tenant compte de l’espace et du temps. En ce sens, la dématérialisation est un processus en marche et dans tous les domaines de la vie. D’ici peu, il faudra réviser les textes régissant le système d’enseignement supérieur, au rythme de progression du numérique dans la sphère professionnelle. Une compétence acquise en 36 mois suivant le système LMD peut donc être désuète à une vitesse vertigineuse. Dès lors, seuls les certificats de compétence pourront servir de palliatifs pour combler le gap.
Identifier et développer des compétences clés pour l’avenir : des défis principaux pour les entreprises et les individus
Le premier défi est lié à la technique – La désagrégation des métiers, l’hyperspécialisation dans les métiers font que les organisations doivent accentuer le outsourcing, pour avoir le temps de se consacrer à leurs cœurs de métier principalement et y exceller. Elles doivent développer une veille et être en perpétuel apprentissage pour rester dans le circuit. Il va s’en dire que ceux qui sont dans le domaine de l’enseignement pour l’acquisition de compétences doivent faire des études de marché et être à l’écoute des partenaires pour anticiper leurs besoins. C’est ce que l’UN-CHK a fait d’ailleurs en proposant de nouvelles formations dans la Legaltech, l’Informatique et Développement d’Applications (IDA), la Cybersécurité, l’IA, le Big data…
L’autre défi est managérial – la place des ressources humaines dans cette transformation numérique est prépondérante. Dans nos sphères professionnelles, évoluent au moins quatre générations qui doivent apprendre à travailler ensemble, même s’ils ne sont pas au même niveau de compréhension de l’environnement changeant. Pour ce faire elles doivent être très ouvertes et surtout agiles pour s’adapter aux changements rapides.
Le dernier défi sur lequel tous les participants ont mis l’accent est lié à l’Humain. Nous sommes face à un monde professionnel de plus en plus exigeant (compétitivité accrue et évolutivité des besoins) et nous avons aussi des professionnels qui aspirent de plus en plus à un mieux-être. Et ceci pose un dilemme. Sachant que le numérique peut paraître « froid », gérer les relations interpersonnelles avec toute l’humanité et la chaleur qu’elles requièrent peut sembler difficile. Il faudra alors trouver des politiques de fidélisation. A cet effet, l’UN-CHK a su adapter son modèle pédagogique en proposant, dans un souci d’équité et d’amélioration perpétuelle de l’expérience d’apprentissage par le numérique, des cours transversaux qui permettent à tous les apprenants d’être ensemble sur la ligne de départ. L’Espace numérique ouvert (ENO) est aussi un symbole de la réalité de l’UN-CHK qui permet aux étudiants d’avoir un lieu de socialisation et un ancrage, dans les terroirs où ils sont implantés, pour atténuer la rupture de système.
Des pratiques d’upskilling et de reskilling à assurer pour la transformation des parcours professionnels d’ici 2030
Le modèle de l’UN-CHK est en lui-même du reskilling car il forge les mentalités à s’adapter au monde dans lequel nous vivons et au futur qui nous attend. S’il faut prendre en compte le contexte national, culturel et trouver des références pour avancer, il est à rappeler que l’UN-CHK fait partie des pionniers dans le domaine de l’enseignement supérieur en ligne et n’a d’autres options que d’inventer des processus et procédures ou les chercher ailleurs et les adapter.
A l’UN-CHK, nous avons l’impression d’être en perpétuelle construction et de nous réinventer avec près de 74 000 étudiants qui sont jeunes et commencent à acquérir des compétences numériques dès qu’ils franchissent le seuil de l’institution. Nous sommes obligés de nous améliorer et de nous adapter pour offrir la meilleure expérience académique. Et ils sont exigeants, déroutés au départ et impatients, qu’ils soient de la formation initiale ou continue.
Combler l’écart entre les compétences actuelles et celles requises pour l’avenir grâce à des initiatives de formation et d’apprentissage innovantes telles que le Micro-Learning et le Social Learning
Consciente de son rôle de leader dans l’enseignement en ligne au Sénégal et dans la sous-région, l’Université numérique ne rate pas l’occasion de soumissionner à des appels à candidature pour le financement de programmes à impact social et économique par le numérique. FORCE-N : Formations ouvertes pour le renforcement des compétences en emploi et en entreprenariat dans le Numérique est l’un de ses programmes en cours de réalisation. Il a pour missions de former les jeunes dans les métiers du digital, les accompagner du point de vue de l’insertion et de l’entrepreneuriat numérique, de contribuer à la transformation digitale et à l’amélioration de la qualité du capital humain.
Par ailleurs, la création de services qui accompagnent l’étudiant dans son parcours académique en termes de social-learning et de micro-learning (en charge de l’insertion professionnelle, de l’entrepreneuriat, du service à la communauté) permet de combler cet écart entre les compétences d’aujourd’hui et de demain.
Un livre blanc est en cours de préparation, par l’équipe de la direction recherche de l’ESCA et permettra de capitaliser tous les échanges de ce premier Forum consacré au Futur of Work.
En attendant, revivez en images les moments forts des deux jours du FOWFA.
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Ouleymatou SOUMANO
Direction de la Communication et du Marketing (DCM)
