Dans un monde de plus en plus tourné vers le numérique, la problématique des données personnelles et sa protection s’imposent comme des enjeux majeurs pour les Etats, les organisations et les citoyens. Pour relever ces défis, l’AFAPDP a été créée en septembre 2007. Elle fait suite à une impulsion de représentants d’autorités de protection des données personnelles francophones et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Pour cette 12e conférence, le Sénégal a été choisi comme pays hôte.
La cérémonie d’ouverture officielle s’est tenue en présence du Président de l’AFAPDP et de son Secrétaire général, respectivement M. Chawki GADES et Mme Marie-Laure DENIS. Le Ministre de l’Intérieur, M. Aly Ngouille NDIAYE, y a également pris part ainsi que la Directrice de la Commission de Protection des Données Personnelles (CDP), Mme Awa NDIAYE. Dans son allocution, le Ministre de l’Intérieur a fait une invite à agir en citoyen numérique responsable. A sa suite, Mme NDIAYE a, dans son discours, précisé que la conférence devrait impulser la création d’un environnement propice à l’épanouissement du citoyen dans un univers numérique.
Dans le panel qui a suivi les discours d’ouverture, la Secrétaire générale de l’AFAPDP a abondé dans le même sens, en soulignant les enjeux mondiaux, économiques et géopolitiques liés aux données personnelles. Pour M. Alexis ROUSSEL, CEO Bity (Suisse), intervenant dans le même panel, il est nécessaire de revoir les outils de consentement en prenant en considération le fait que l’internaute ne sait pas toujours identifier où se trouvent ses données.
Dans un autre panel, des Etats comme le Sénégal, le Maroc et la Tunisie ont pu partager leur expérience liée à la digitalisation des faits à l’état civil. Pour les Marocains, la digitalisation a avant tout un rôle de proximité du service, auprès du citoyen. Elle se fait par exemple à travers un système d’échanges automatiques entre le ministère de l’Education et le ministère des Collectivités territoriales.
Le thème « éducation au numérique : émanciper le citoyen » a été abordé avec l’intervention du ministère de l’Education nationale du Sénégal, de la Gendarmerie nationale du Sénégal, de la Commission nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) de France et du Commissariat à la protection de la vie privée (CPVP) du Canada. Le Chef de cabinet au sein de ce dernier, M. Miguel BERNAL-CASTILLERO, n’a pas manqué de revenir sur la forte nécessité d’intégrer des référentiels de formation sur la protection des données personnelles, afin d’éduquer les personnes au numérique.
Deux ateliers sur la portabilité des données et l’anonymat sur les réseaux sociaux ont été animés par des experts, permettant ainsi aux participants de mieux échanger sur ces problématiques.
Le Ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat, M. Dame DIOP a prononcé le discours de clôture, en présence d’autorités sénégalaises et d’un représentant de l’OIF.
La conférence a été d’un intérêt conséquent pour l’UN-CHK, permettant de s’inspirer des expériences et pratiques, notamment en formation, partagées par les Etats et structures invités.
Khadidiatou Fall SAMB
